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Il est devenu roi à six mois : qui est Fouad II, le dernier roi d’Égypte devenu symbole d’un monde disparu ?

Par RTL info avec Thomas de Bergeyck
Fils du flamboyant roi Farouk, Fouad II a été proclamé roi à l’âge de six mois, avant d’être exilé à un an. Aujourd’hui âgé de 73 ans, il reste le dernier roi d’Égypte. Symbole discret mais vivant d’un monde révolu, il incarne encore, septante-deux ans après la chute de la monarchie, la mémoire d’une Égypte fascinante et oubliée.

« Un enfant souverain avec une tétine en or dans la bouche. » Voilà comment Thomas de Bergeyck décrit Fouad II, dernier roi d’Égypte. Le 23 juillet 1952, son père, Farouk, est contraint d’abdiquer à la suite d’un coup d’État militaire orchestré par Gamal Abdel Nasser. Le bébé Fouad est alors proclamé roi, à seulement six mois. Mais cette monarchie ne durera qu’un an : la République est proclamée en 1953 et l’enfant-roi est exilé à son tour.

Septante ans plus tard, Fouad II incarne toujours un lien unique entre deux Égypte : « Ça fait 60 ans qu’il porte ce rôle de lien entre l’Égypte moderne et l’Égypte monarchique. Depuis la mort de son père en 1965 », rappelle l’expert des monarchies.

Farouk, le roi des excès

Farouk, père de Fouad II, était un roi jeune, séduisant, charismatique. Très vite, il fascine son peuple : « Farouk, c’était l’élégance, la démesure ». Mais derrière les apparences, le roi accumule les excès : voitures de luxe, casinos, yachts… et surtout, une passion dévorante pour la nourriture.

« Il adorait manger, et pas en petite quantité. Des festins entiers, souvent composés de plats riches, sucrés », raconte Thomas de Bergeyck. À la fin de son règne, Farouk pèse 140 kilos. Un contraste choquant dans un pays marqué par la pauvreté.

Le ras-le-bol monte, et le 23 juillet 1952, les militaires prennent le pouvoir. Farouk est contraint d’abdiquer et quitte l’Égypte à bord de son yacht, direction l’Italie. Mais même en exil, il ne renonce pas à ses habitudes. Jusqu’au soir du 16 mars 1965, à Rome : après un repas gargantuesque il s’effondre, victime d’une crise cardiaque. « La bonne chère et les excès ont fini par avoir raison de lui. »

Fouad II, mémoire vivante d’une Égypte disparue

Fouad II, lui, grandit loin de l’agitation politique. Il poursuit ses études en Suisse, puis en France. « Il ne va pas vouloir se lancer en politique. Il sait qu’il ne retrouvera jamais son trône, mais il se voit comme un symbole », explique Thomas de Bergeyck.

Aujourd’hui encore, Fouad II reste une figure discrète mais respectée. Une mémoire vivante d’une monarchie qui n’est plus, un « gardien du temple », comme le résume le chroniqueur. « Un pharaon moderne, en quelque sorte, sans palais. Il incarne une Égypte qui n’existe plus, mais qui continue de fasciner. »

Retrouvez « L’histoire royale » de Thomas de Bergeyck chaque samedi sur bel RTL Weekend.

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