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Devant l’hypermarché Carrefour d’Evere, les consommateurs valident fortement cette décision : faire ses courses le dimanche, c’est validé. « Très bien, parce que quand on voit l’activité qui existe dans les autres supermarchés le dimanche matin, on se dit qu’ils ratent des ventes », souligne un acheteur. « C’est une super bonne nouvelle tout ça. On pourra venir faire nos courses le dimanche. C’est surtout pour les gens qui travaillent, c’est bien », note une dame.
À partir du 18 janvier 2026, 83 supermarchés ouvriront le dimanche matin de 8h à midi. Le personnel sera affecté sur base volontaire avec une majoration de salaire de 50 %. Pour les syndicats, il s’agit d’un compromis inévitable. « Ce n’est pas un accord « waouh » naturellement parce que c’est un accord de régression. L’ouverture du dimanche n’est pas du progrès social. Par contre, c’est un bon accord en ce qu’il pérennise l’entreprise », estime Myriam Delmée, présidente fédérale du SETCa.
Selon Carrefour, l’ouverture dominicale doit permettre de faire face à la concurrence des autres chaînes de supermarchés. La mesure est nécessaire pour ce modèle d’hypermarché en déclin. « Dans les hypermarchés, il y a évidemment tout ce qui est nourriture, mais il y a aussi tout ce qui est non alimentaire. Et là, avec des produits qui sont plus chers, avec probablement des meilleures marges, ça permettrait aux gens qui ont le temps de faire des achats peut-être plus importants », précise Christophe Charlot, spécialiste de la grande distribution.
Dans les magasins qui ouvrent le dimanche, entre 7 et 10 % des achats se font ce jour-là. Mais les syndicats pointent des conditions de travail déjà compliquées avec des horaires variables. Pour eux, des prestations le dimanche ne feront qu’aggraver cette situation. « On a énormément de femmes dans le secteur et donc c’est très compliqué pour elles. Elles travaillent souvent le samedi, elles travaillent parfois le matin très tôt. Et donc le travail du dimanche va encore aggraver cette difficulté de concilier vie professionnelle et vie privée », note Myriam Djegham, secrétaire permanente CNE.
L’accord prévoit aussi l’extension des contrats à temps partiel de 24 à 28 heures par semaine et l’augmentation des chèques repas de 1,50 euro par jour à partir du mois de mars.
















