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L'automobile est bien plus qu'un simple moyen de transport pour les têtes couronnées. De la Belgique à la Suède, en passant par Monaco, voitures et motos ont souvent rythmé les vies royales, entre aventures palpitantes, traditions familiales et engagements personnels.
L'ancien roi des Belges, Albert II, n'a jamais caché son goût pour la moto et la voiture. Mais sa passion n’a pas toujours été sans risques. En 1984, juste avant le mariage de sa fille, la princesse Astrid, le roi se présente avec un bras en écharpe. La raison ? Un accident de moto qui lui a valu plusieurs côtes cassées. La princesse elle-même avouera : "On a failli remettre le mariage".
Dix ans plus tard, c'est à Charleroi qu'il est arrêté pour excès de vitesse. Fidèle à sa simplicité légendaire, il aurait déclaré aux policiers : "Faites votre travail, verbalisez-moi". Mais Albert II ne se limite pas aux escapades discrètes. Lors de ses dix ans de règne, il célèbre en grande pompe son amour des deux-roues : entouré de 10.000 motards, il enfourche la moto du bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans, rayonnant de plaisir.
L'ancien souverain n’a pas seulement été un amateur de vitesse : il a aussi marqué l’histoire belge de l’automobile. En 1994, il découvre la Vertigo, une voiture conçue par le Belge Tony Gillet. Surtout, il joue un rôle clé dans la création d’AutoWorld, l’un des plus beaux musées automobiles de Belgique, situé au Cinquantenaire. "Sans l'implication d'Albert II à l'époque, ce projet n'aurait sans doute jamais vu le jour", affirme le chroniqueur royal Bertrand Deckers.
Monaco : l’automobile comme héritage
À Monaco, l’automobile fait partie de l’ADN princier. En 1929, le prince Louis II soutient la création du Grand Prix de Monaco. Son petit-fils, le prince Rainier III, participe en 1953 au Tour de France Automobile sous un pseudonyme pour éviter d’être reconnu : Louis Carladès. Aujourd'hui, son fils, le prince Albert II, perpétue la tradition. En 2024, il inaugure une réplique de la voiture utilisée par son père lors du célèbre rallye.
Albert II n’est pas qu’un spectateur : dans les années 1980, il participe au Paris-Dakar, une expérience qu’il ne terminera pas, mais qu’il qualifie d’inoubliable. Aujourd’hui, il combine son amour des voitures avec son engagement écologique, testant des véhicules à hydrogène et choisissant une Lexus hybride décapotable pour son mariage avec Charlène. "Il faut que ça fasse partie de la solution de la mobilité propre pour demain", précisait le prince dans une interview.
Carl Philip de Suède : gentleman driver et père passionné
En Suède, le prince Carl Philip, troisième dans l’ordre de succession, vit pleinement sa passion pour la course automobile. Dès son plus jeune âge, il brille en karting avant de se lancer dans des compétitions professionnelles sous le nom de Carl Philip Bernadotte. Depuis 2008, il participe à des courses prestigieuses et remporte des titres comme le Grand Prix de Suède en 2017 ou la Porsche Sprint Challenge en 2022.
Carl Philip ne se contente pas de courir : il inspire les jeunes générations avec sa "Prince Carl Philip Racing Cup", une compétition de karting pour enfants. Une passion qu'il partage avec son fils Alexander, déjà présent dans les tribunes pour le soutenir et lui prodiguer quelques conseils.
Retrouvez l'émission "Place Royale" ce samedi à 19h40 sur RTL tvi et en streaming sur RTL play.