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Un homme a été mis en examen et écroué jeudi à Paris dans l'enquête sur l'attentat perpétré le 16 octobre à Bruxelles, faisant monter à quatre le nombre de mises en examen en France, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat) sollicité samedi par l'AFP.
L'attaque à Bruxelles, à l'arme de guerre, avait coûté la vie à deux Suédois venus soutenir leur équipe nationale de football en Belgique. Un autre Suédois de 70 ans avait également été blessé. L'assaillant avait, lui, été abattu le lendemain par la police belge.
L'homme écroué jeudi est soupçonné d'"avoir aidé à armer l'auteur principal", a précisé le Pnat. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste.
Fin octobre, un troisième homme, dont la nationalité n'a pas été précisée, a également été mis en examen et écroué pour les mêmes chefs. Selon deux sources proches du dossier, il s'agit d'un suspect qui avait été interpellé à Nantes, puis avait vu sa garde à vue levée. Placé en centre de rétention administrative, il a finalement été mis en examen quand des éléments nouveaux ont pu être confirmés, d'après l'une de ces sources.
Il est soupçonné d'avoir délibérément aidé l'assaillant dans la préparation ou la commission de l'attentat, a précisé la seconde source. Les enquêteurs ont notamment retrouvé des photographies sur un téléphone, prises en Turquie avant l'attaque, où on le voit manipuler une arme de poing semblable à celle retrouvée à Bruxelles, ajoute cette source.
Il est aussi soupçonné d'avoir entretenu de nombreux contacts avec l'assaillant, échanges qu'il a ensuite effacés de ses réseaux sociaux, et d'adhérer lui-même à l'islam radical, explique la source proche. Les enquêteurs notent ainsi qu'il apportait son soutien aux publications de l'assaillant Abdesalem Lassoued, un Tunisien de 45 ans, et qu'il a notamment diffusé une vidéo "Fusillades à Bruxelles" sur le réseau Snapchat.
Avant cela, le 24 octobre, deux autres hommes, des Tunisiens âgés d'une quarantaine et d'une cinquantaine d'années, domiciliés en région parisienne, ont été mis en examen à Paris.
Pour le quadragénaire, en cause notamment: des contacts avant et après l'attaque avec Lassoued dont "il n'aurait pu imaginer un tel passage à l'acte", avait assuré son avocat fin octobre, Me Souleymen Rakrouki. Pour le quinquagénaire, une veste trouvée lors de la perquisition.