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Le procès d’un baron de la drogue belge débute : il aurait importé plusieurs tonnes de cocaïne en Europe

Par RTL info avec Dominique Demoulin et Thomas Decupère
Le Belge Flor Bressers est poursuivi pour un trafic international de cocaïne entre le Brésil et la Belgique. Un procès sous haute sécurité débute : il est jugé avec une trentaine de complices présumés.

Un site quasi-militaire est juché pour le procès de 31 hommes soupçonnés d’avoir inondé l’Europe de cocaïne. Hormis ces photos d’il y a quelques mois, vous ne les verrez pas : pas d’images dans la salle d’audience, pas même de dessins de presse. Le dossier aurait dû être jugé à Bruges mais il est délocalisé au Justicia à Bruxelles pour des raisons de sécurité.

« Ce site est vraiment très spécifique. On est à l’extérieur de Bruxelles, facilement accessible en transport en commun et à l’écart de la route. Il permet de contrôler les entrées et de travailler conjointement entre police et défense. Ici, nous pourrons prendre des mesures de sécurité impossibles dans un palais de justice normal », précise Edward Landsheere, porte-parole du SPF Justice.

Flor Bresser, 39 ans, est surnommé « le coupeur de doigts » ou encore « l’universitaire », car diplômé en criminologie. Du haut de ses deux mètres, il l’impressionne : costume gris, cravate Bordeaux, chemise blanche impeccable et sourire aux lèvres, il pourrait sortir d’une série TV et deux policiers masqués et lourdement armés ne le quittent pas des yeux.

« On attend beaucoup de choses de ces gens-là mais on pense qu’il y a une possibilité qu’on va faire une action de fuite, mais moi, je ne le pense pas », détaille Renaat Landuyt, avocat d’un prévenu.

Au côté de Flor Bresser se trouve Sergio Roberto de Carvalho, un ancien major de la police militaire, considéré comme le Pablo Escobar brésilien. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir importé 15 tonnes de cocaïne en Europe, pour une valeur de 220 millions d’euros.

« Selon ce qu’il y ait dit dans le dossier, il s’agit de beaucoup d’argent. La vérité, je pense qu’on ne va pas le savoir. Tout ce qu’on a comme preuves, ce sont les communications qu’on a décryptées, et là, on peut en déduire des faits. Ça, c’est la discussion pour chaque prévenu », note l’avocat.

Les questions de procédure et d’accès au dossier ont occupé toute cette première journée. Le procès reprendra jeudi matin.

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