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Le nouveau procureur du roi de Bruxelles, Julien Moinil, entend durcir le ton face aux consommateurs de drogues, en particulier les usagers récréatifs. Il rappelle les sanctions en vigueur et alerte sur les conséquences de ces consommations sur le crime organisé.
Julien Moinil, invité du RTL info Signatures ce mercredi, est ferme vis à vis des consommateurs de drogue : "Il ne s'agit pas de s'amuser et de prendre son rail et de se dire 'Ben voilà ! Je me suis amusé, je me suis détendu'. Il faut un peu ouvrir ses yeux sur la réalité du monde et ne fût-ce qu'en Belgique et toutes ces fusillades qui se passent dans la capitale".
Le nouveau procureur du roi de Bruxelles, figure centrale de la lutte judiciaire contre le trafic de drogue, insiste : "La consommation de cocaïne a des conséquences qui sont immenses et sur tout le globe".
Et d’enfoncer le clou : "Celui qui prend de la cocaïne pour se détendre mérite que la justice lui inflige une mesure", dit-il encore. Mais alors, quelles sont les sanctions actuellement prévues pour ces consommateurs ?
"Pour les consommateurs récréatifs, nous avons prévu, comme la circulaire nationale le prévoit, des perceptions immédiates et donc des montants à payer immédiatement auprès de la police si vous êtes interpellés avec de la cocaïne", confirme-t-il.
Combien le consommateur arrêté avec de la drogue doit-il payer ? "Ça varie en fonction de la quantité. Ça varie en fonction de la drogue. La perception immédiate pour le cannabis est évidemment inférieure, s'agissant d'une drogue douce, à la perception immédiate en matière de drogues dures. Et tout ça est fixé par une circulaire en fonction des critères, on parle à chaque fois de montants à trois chiffres et donc de centaines d'euros".
Julien Moinil tient cependant à nuancer : il ne s’agit pas de punir indistinctement tous les consommateurs."Je pense à ces toxicomanes qui dorment dans le métro, qui prennent du crack et qui ne doivent pas être sanctionnés, mais être aidés, soignés".
C’est donc avant tout vers les consommateurs occasionnels que se dirige son message. "Les consommateurs récréatifs qui travaillent, qui ont un revenu, une famille, un emploi doivent absolument ouvrir les yeux sur les conséquences de leurs actes", estime Julien Moinil. "L'argent qu'ils donnent finance le crime organisé qui déstabilise des États. Et c'est très important que ces gens soient conscientisés aux dégâts qu'ils font".
Interrogé sur sa propre expérience, il est catégorique : "Je n'ai même jamais touché à une cigarette et je ne vois pas d'alcool. Donc je ne prends ni tabac ni alcool, ni drogue".
Vos rendez-vous Signatures en intégralité sont rassemblés sur le site et l'application RTL info.

















