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Qu'est-ce qui explique la guerre des gangs à Bruxelles? Le procureur général révèle l'élément déclencheur: "Cela a créé un vide"

La vague de violence des gangs à Bruxelles serait une conséquence directe du procès Sky ECC, explique le procureur général Frédéric Van Leeuw. Le démantèlement d’une mafia albanaise a laissé un vide, déclenchant une lutte pour le contrôle du trafic de drogue, avec des liens jusqu’à Marseille.

Comment expliquer l'explosion de la violence des gangs à Bruxelles, mais pas seulement ? D'après les explications du procureur général de Bruxelles, Frédéric Van Leeuw, il y a un lien... avec le procès Sky ECC.

"Le hacking de cette messagerie cryptée utilisée par les criminels et essentiellement les mafias de la drogue nous ont donné une image qu'on n'avait jamais eue de la criminalité organisée de ce secteur-là. Cela nous a permis de pouvoir cibler correctement au bon endroit et d'attaquer au bon endroit", rappelle-t-il sur le plateau du RTL info Signatures.

L'enquête a mené à un procès hors norme et à la condamnation de nombreux criminels à des peines lourdes et des amendes conséquentes. "Il y a eu des très gros procès ces derniers temps qui sont maintenant au niveau de l'appel qui ont ciblé une mafia d'origine albanophone qui avait en main le réseau de distribution de la drogue depuis Anvers", explique le procureur.

Il y a eu plus de 1000 personnes en prison suite au dossier Sky ECC

"Anvers, c'est plutôt la Mocro Maffia (organisations mafieuses marocaines, ndlr), mais les albanophones distribuaient la drogue un petit peu partout", précise Frédéric Van Leeuw. "Nous les avons beaucoup ciblés. Il y a eu plus de 1000 personnes en prison suite au dossier Sky ECC".

Mais ces arrestations ont créé "un vide", et une guerre pour remplacer cette mafia a débuté, d'où l'explosion de la violence. "C'est une des explications et ce n'est pas uniquement à Bruxelles. À Stockholm aussi, il y a eu pas mal de problèmes".

S'agit-il de la mafia marseillaise qui remplace la mafia albanaise? "On a des indications comme quoi, il y a des liens entre des caïds locaux et la mafia marseillaise. Mais ce ne sont pas non plus des cars de Marseillais qui arrivent ici", répond le procureur.

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