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Trafic de drogue, détention illégale d'armes, traitement inhumain: 22 personnes jugées dans un procès de grande ampleur à Bruxelles

C'était le dernier jour ce vendredi des plaidoiries dans un procès de grande ampleur à Bruxelles : 22 personnes sont poursuivies pour avoir fait partie d'un réseau de trafiquants de drogue. Les faits ont été commis dans le quartier Clémenceau à Anderlecht, où plusieurs règlements de compte ont fait la une de l'actualité ces derniers mois.

Les 22 suspects sont âgés de 21 à 33 ans. La plupart cumulent déjà des antécédents dans les stupéfiants. Dans leurs auditions, ils évoquent leur forte dépendance au crack, moteur de leur implication dans le trafic de stupéfiants. "Le problème ici, c'est que quand on se retrouve dans une situation où parfois à l'école ça a été difficile et qu'on n'a pas spécialement de grande capacité à pouvoir trouver un emploi, malheureusement les trafics sont là pour vous tendre les bras. C'est un peu l'histoire qui est racontée par ce procès", rapporte Guillaume Lys, l'avocat de l'un des prévenus.

Ils sont accusés d'avoir mis en place un trafic de cannabis et cocaïne entre 2023 et 2024. Certains sont aussi poursuivis pour coups et blessures, détention illégale d'armes à feu et traitement inhumain. Parmi les preuves, une photo qui montre un dealer enveloppé dans du papier cellophane avant d'être passé à tabac en guise de punition.

dealer-preuve-cellophane

Des faits de violence au-delà même du trafic de drogue

"Quand on voit quelqu'un qu'on emballe dans du cellophane, c'est quand même fort marquant et donc on remarque que, déjà à l'époque, il y avait cette volonté de guerre de territoire, d'asseoir une suprématie dans ce quartier-là, puisque ça se traduit par des faits de violence au-delà même du trafic de drogue", analyse Denis Goeman, magistrat de presse au tribunal correctionnel de Bruxelles.

Un fonctionnement très hiérarchisé

Selon le ministère public, l'association fonctionnait de manière très hiérarchisée. Il y avait les dealers de rue chargés d'écouler la drogue, des surveillants qui veillaient à leurs faits et gestes ou encore les nourrices qui conservaient les stocks de drogue dans les habitations.

Au sommet, quatre dirigeants présumés. Parmi eux, un homme en prison au moment des faits. Son avocat, Michel Degreve, conteste son implication : "Prétendre du fait qu'on est dirigeant alors qu'on se trouve en prison pendant la plus grande majorité de la période infractionnelle, c'est quelque chose qui évidemment ne tient pas. (...) On n'a jamais retrouvé un seul téléphone dans la cellule de mon client. Donc à défaut de le démontrer, il faut en tirer les conséquences."

Pour les quatre dirigeants présumés, la procureure du roi de Bruxelles requiert des peines allant de 7 à 10 ans et une confiscation de 500 000 euros. Le verdict est attendu pour le 16 mai prochain.

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