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Onze personnes ont été arrêtées, dont sept ont été placées en détention provisoire par le juge d’instruction, après une série de perquisitions menées en juillet dans au moins 12 localités dans toute la Flandre à l’issue d’une enquête démarrée en décembre dernier. Une des personnes placées en détention est une collaboratrice du parquet de Bruxelles.
L’employée en question est soupçonnée de blanchiment d’argent et de facilitation d’activités criminelles. Elle aurait immatriculé des voitures de luxe à son nom pour blanchir l’argent du trafic de drogue sur ordre d’un docker ostendais, lié au retrait illégal de cocaïne du port.
« Il s’agit d’un ex-partenaire qui est revenu dans la vie de ma cliente », rapporte Issabel de Fré, l’avocate de la femme interpellée. « Il lui a demandé d’enregistrer plusieurs voitures à son nom. Il en était le propriétaire, mais les véhicules devaient être à son nom. Elle a accepté. »
Découverte après des perquisitions
Selon l’enquête, ce docker récupérait la drogue soit via des techniciens frigoristes qui retiraient la cargaison de conteneurs réfrigérés, soit via des engins de manutention de conteneurs qui déplaçaient ceux en provenance d’Amérique du Sud à côté de conteneurs de transfert en direction d’un entrepôt de déchargement. Parmi les suspects, plusieurs travaillent au quai 1742, où ce trafic était mené.


Lors de perquisitions, la police a découvert environ 750 000 euros en espèces, des objets de valeur ainsi que plusieurs voitures de luxe et motos de course dans le parking de ce docker.
Une informatrice pour les narcotrafiquants ?
Pour son avocate, « rien dans ce dossier n’indique qu’elle a transmis des informations à des membres de l’organisation criminelle ou d’autres suspects. »
La suspecte a été placée sous bracelet électronique après avoir passé 5 jours en prison. Elle doit comparaître bientôt devant la chambre du conseil, qui décidera d’une éventuelle prolongation de sa détention.


















