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Si l'ancien greffier nie, il devra néanmoins passer devant la tribunal correctionnel pour des faits rapportés de harcèlement moral au travail.
Frédéric Janssens, l'ancien greffier du parlement wallon, va donc devoir s'expliquer devant le tribunal correctionnel de Namur, pour harcèlement moral au travail, rapporte Sudinfo lundi.
"Vu les faits et vu le nombre de plaintes, ce dossier méritera, vraisemblablement, un débat devant le tribunal correctionnel", confirme Jérôme Deumer, porte-parole de l'auditorat du travail. "Le dossier pourrait être introduit dès cette année, avant les vacances judiciaires, et le procès avoir lieu plus tard, car il faudra laisser un délai pour les échanges de conclusions entre les parties", précise-t-il.
L'enquête, qui a duré 2 ans et 10 mois, est terminée et porte sur un total de treize plaintes, émanant de fonctionnaires travaillant (ou ayant travaillé) au parlement de Wallonie à Namur, sous l'autorité de Janssens. Selon ces plaignants, Frédéric Janssens faisait régner un climat de terreur dans l'équipe (qui compte une centaine d'employés), exerçait des pressions terribles, pratiquait l'intimidation, proférait des insultes, humiliait son personnel, se mettait dans des colères noires pour des futilités.
Frédéric Janssens, lui, a toujours nié avoir harcelé ou violenté qui que ce soit. Il se présente comme un homme exigeant par rapport à lui-même qui voulait la même exigence pour tout le monde. Il dit appliquer une "méthode de management par objectif".
Tout juste regrette-t-il que des mots et des comportements aient pu être mal interprétés. Devant le tribunal correctionnel, le Wavrien risque une amende allant de 4.800 à 48.000 € et/ou une peine de prison de 6 mois à trois ans. Si les faits sont établis, les victimes pourront lui réclamer un dommage. Il peut aussi être acquitté. À ce stade, il reste présumé innocent.


















