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« Ce n’est pas normal », « Je préfère que ça reste comme ça » : l’année 2025 pourrait devenir l’une des plus chaudes jamais enregistrée

Par RTL info avec Pauline Laurent, Sébastien Prophète et Mickaël Harvaie
Vous avez sans doute remarqué qu’il fait particulièrement doux ce mardi. L’année 2025 est en passe de devenir l’une des années les plus chaudes jamais enregistrée. Il s’agit d’un constat fait par l’observatoire européen Copernicus. Une météo qui suscite des avis contrastés chez les Belges.

Il fait particulièrement doux ce mardi 9 décembre, avec des températures aux alentours de 10 degrés la nuit dernière, et de 12,9 degrés ce enregistrés ce mardi matin. Le thermomètre devrait même afficher jusqu’à 15 degrés par endroits. Dans le nord du pays, on attend donc des maxima dignes d’un début de printemps.

Ce soudain redoux s’explique par un changement de circulation atmosphérique. Une dépression située sur l’Atlantique a orienté les vents au sud, ce qui fait remonter vers l’Europe de l’Ouest une masse d’air subtropicale, plus chaude, en provenance d’Afrique du Nord. Résultat : des températures très au-dessus des normales.

Un phénomène pas si rare

Mais ce n’est pas un phénomène rarissime parce que l’Europe de l’Ouest est située dans une zone de transition entre l’air froid du nord qui vient du Canada et du Groenland, et l’air chaud du sud qui vient d’Afrique. L’Atlantique Nord est une véritable fabrique à dépressions. Dès lors qu’une dépression se positionne au large, elle oriente les vents vers l’Afrique du Nord et fait remonter chez nous une bouffée d’air subtropical.

Ce mécanisme se produit chaque hiver, même si, cette fois-ci, les températures prévues sont particulièrement élevées pour un 9 décembre.

Le record de température à une telle date est actuellement de 15,8 degrés, alors que la moyenne saisonnière tourne autour de 5 degrés. On est donc environ 10 degrés au-dessus des normales.

Fonte des glaces et risque d’avalanche

La principale conséquence de ces températures très douces est la fonte des glaces. En effet, la neige sur les montagnes dans les Alpes et les Pyrénées françaises va fondre.

Il va donc falloir monter au-dessus de 3.000 mètres pour trouver des températures négatives. Et tout ce qui se positionne en dessous de cette altitude va subir un coup de chaud, comme un passage de sèche-cheveux. Le risque d’avalanche augmente donc fortement en montagne.

Ce mardi sera la journée la plus chaude de la semaine, mais on pourra encore espérer 13 degrés mercredi. Il devrait ensuite faire entre 7 et 10 degrés le reste de la semaine. On est donc loin des températures négatives possibles à l’approche de l’hiver.

Des avis mitigés

Et quand on interroge les Belges dans le centre de Ciney sur ces températures, les avis des passants divergent : « Ce n’est pas normal, il faudrait déjà de la neige et du gel à cette période », « Je préfère que ça reste comme ça, parce que les températures qu’on a eues il y a une semaine ou deux, on tombait vite malade, ce n’était pas agréable », ou encore « Ça va tout le temps être de plus en plus chaud, il faudra faire avec. »

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