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En deux mots :
- Un dôme de chaleur et un anticyclone causent des températures élevées jusqu’à 37 degrés.
- La Méditerranée est 5 degrés au-dessus de la moyenne, affectant les courants d’air chaud.
- La Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale, selon le WWF.
- Les vagues de chaleur marine impactent les écosystèmes et augmentent les risques de maladies.
Jusqu’à 37 degrés attendus ce mardi. Cette chaleur écrasante est due à deux phénomènes : un dôme de chaleur, un anticyclone qui bloque l’air chaud dans nos terres et la mer Méditerranée qui est censée refroidir les courants d’air chaud qui viennent du Sahara. Mais pour le moment, elle est 5 degrés au-dessus de la moyenne… Les masses d’air qui traversent la mer gardent donc leurs caractéristiques.
Justement, quelles sont les températures enregistrées ces derniers jours en Méditerranée, à la mer du Nord et dans l’océan Atlantique ?
Ce week-end, on enregistrait entre 15 et 17 degrés dans la mer du Nord. Un peu plus bas, dans l’océan Atlantique qui touche l’ouest de la France, on notait des températures de 18 à 22 degrés.
Mais là où l’eau était la plus chaude, c’était dans la mer Méditerranée : 25° dans l’eau à Marseille. Jusqu’à 27 degrés au large de la Corse.
Peut-on parler de records ?
Ce ne sont pas des records. L’an dernier, par exemple, en août, on a enregistré 29 degrés dans la Méditerranée. Du jamais vu !
Il faut savoir que, selon un rapport publié par WWF, la Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale. Cela s’explique par le fait que cette mer est enclavée et il y a beaucoup d’activités humaines aux abords de la Méditerranée.
En raison du réchauffement climatique lié aux activités humaines, la fréquence des vagues de chaleur marines a doublé depuis 1982, et leur intensité augmente, selon un rapport réalisé en 2019 par le Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Pourquoi les mers et les océans se réchauffent plus vite que la terre ?
Quand on pollue, on produit des gaz à effets de serre. Ces gaz, comme le Co2 par exemple, emprisonnent la chaleur solaire et l’empêchent de s’échapper de l’atmosphère. Les océans absorbent environ 90 % de l’excès de chaleur du système climatique.
Forcément ce n’est pas sans conséquences. Ces vagues de chaleur marine ont un impact sur les écosystèmes et la biodiversité. Tout d’abord, le réchauffement des eaux entraîne la fonte de glaciers et par conséquent, l’élévation du niveau de la mer.
Les vagues de chaleur provoquent le blanchissement et la mortalité des coraux, la disparition des mangroves, et la perturbation des chaînes alimentaires marines.
À cause de la chaleur, certaines espèces migrent aussi vers des eaux plus froides, d’autres espèces ne parviennent pas à s’adapter et meurent.
Les vagues de chaleur peuvent favoriser la prolifération d’algues toxiques et de méduses, nuisant à la faune marine et aux activités humaines. Une eau de mer plus chaude peut aussi favoriser la prolifération de bactéries potentiellement dangereuses, augmentant les risques de maladies chez les humains.



















