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Mercredi soir, Sambreville a été le théâtre d’un épisode orageux d’une rare intensité. Dans certaines rues, des torrents d’eau mêlés de grêle ont tout balayé sur leur passage, alors qu’à quelques centaines de mètres, c’était le calme plat. Ce contraste saisissant interroge : comment une telle concentration de pluie peut-elle s’abattre sur une zone aussi réduite ?
Selon Xavier Fettweis, climatologue, la réponse tient en deux mots : orages stationnaires. « On a affaire à des orages qui naissent et qui meurent sur place en précipitant complètement. Donc on va avoir une zone qui est éventuellement inondée et, à côté, rien du tout. »
Des nuages figés
Contrairement aux orages plus classiques, généralement poussés par les vents et répartissant les précipitations sur de larges zones, ces orages restent figés. L’absence de courant d’air les empêche de se déplacer. Résultat : une accumulation brutale et localisée d’eau.
« On voit très bien que la vitesse de déplacement est très très lente et ces orages restent vraiment sur place », précise Xavier Fettweis. Ce type de phénomène devient plus fréquent et plus intense avec le dérèglement climatique, qui modifie les dynamiques atmosphériques.
Pourquoi aucune alerte n’a été émise par l’IRM ?
Alors que plusieurs habitants ont été surpris par la violence de l’orage, certains s’interrogent sur l’absence d’alerte météo. Amaury Detroz, présentateur météo, rappelle que les critères de l’Institut royal météorologique (IRM) sont très stricts : « Pour que l’IRM émette une alerte, il faut que la province concernée soit touchée à au moins 25 % de sa superficie par les pluies, par les orages. Si ces 25 % ne sont pas atteints, alors il n’y a pas d’alerte qui est émise. »
Dans le cas de Sambreville, trop peu de territoire a été concerné pour déclencher une alerte officielle, malgré la violence très localisée de l’événement.
Mauvaise nouvelle, la dépression figée au-dessus de nos têtes n’a pas dit son dernier mot. De nouveaux orages sont attendus dans les prochains jours.
