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La crise politique se poursuit à Bruxelles. Pour en sortir, Les Engagés et Groen proposent un duo d'informateurs pour faire table rase et recommencer depuis le début pour tenter de dénouer les sujets problématiques.
Huit mois de négociations et des discussions sans fin pour aboutir à un constat d'échec : David Leisterh a officiellement annoncé son retrait de la formation d'un gouvernement bruxellois. Une situation inédite qui illustre la complexité de l'échiquier politique en Région de Bruxelles-Capitale. Ce départ met en exergue les profonds désaccords entre partis, soulignant les tensions persistantes au sein des forces politiques de la région.
Au centre de cette impasse, se trouve une relation particulièrement tendue entre le PS et la N-VA. Les socialistes sont accusés par les libéraux du MR de bloquer toute possibilité de coalition avec la N-VA. C'est cette position qui, selon de nombreux observateurs, contribue à l'enlisement des discussions. Ils ont même décidé de ne pas prendre la main dans cette phase cruciale, reconnaissant ainsi leur rôle problématique dans le climat politique actuel.
"Le PS ne dit pas : "On ne prend pas la main". Ici, ce sont Les Engagés et Groen qui font une proposition d'une phase d'information et je crois que c'est une très bonne méthode", avance Martin Casier, vice-président du PS bruxellois.
Un duo d'informateurs
Face à cette situation de blocage, une initiative a été prise par deux partis cherchant à insuffler un nouveau souffle. Les Engagés et Groen ont proposé un duo d'informateurs, composé de Christophe De Beukelaer et Elke Van den Brandt. Ce tandem inédit commencera leurs consultations dès lundi prochain pour tenter de sortir de l'impasse. Leur méthodologie repose sur une approche différente, visant à remettre à plat les discussions et à reconstruire un dialogue plus neutre et apaisé.
Christophe De Beukelaer, connu pour son expérience au Parlement bruxellois, et Elke Van den Brandt, actuellement ministre bruxelloise de la Mobilité, vont s'atteler à une tâche colossale. Leurs consultations incluront les représentants de pas moins de treize partis politiques de la région, excluant toutefois le Vlaams Belang. Cette volonté de concertation large témoigne de l'ampleur de la démarche, qui vise à identifier les véritables points d'achoppement et à tenter de les dénouer par des discussions franches.
Dans un communiqué commun, le duo a précisé ses priorités : identifier les véritables points de blocage et de tenter de les dépasser par des discussions franches. Cette approche, déjà saluée par plusieurs formations, pourrait permettre de calmer les esprits et de poser les bases d'un consensus. Cependant, cette méthode novatrice est également perçue par certains comme une mission périlleuse, tant les divergences idéologiques semblent insurmontables.


















