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Les parlementaires, souvent accusés de profiter de certains privilèges, voient leur statut changer, du moins au niveau fédéral. Le bureau de la Chambre a approuvé une révision de certains avantages des élus en termes de pensions, de véhicules de vacances, d'indemnités de départ. Un geste salué par certains, mais que tempère l'opposition qui estime qu'on aurait pu aller encore plus loin.
La fin de certains privilèges pour les députés. Sur proposition de l'Arizona, le bureau de la Chambre a validé une série de mesures pour réduire les avantages des parlementaires. "La volonté c'est d'essayer d'équilibrer les efforts dans la société et donc de demander aux parlementaires de faire des efforts comme on en demande à la population", explique Benoît Piedboeuf, chef de groupe MR à la Chambre. "Notamment en matière de pensions, en matière d'indemnités de sortie. Donc l'idée c'est de coller le plus possible à la réalité de la vie", complète-t-il.
Les pensions sont actuellement calculées sur base de la dernière année de travail, donc celle avec le meilleur salaire. L'Arizona veut prendre en compte plutôt les dix dernières années.
Les indemnités de sortie seront aussi limitées. Il s'agit des aides octroyées aux députés qui ne sont pas réélus. Elles ne pourront plus excéder un an. Et puis les indemnités liées aux fonctions spéciales, comme celles de président de commission par exemple, seront elles octroyées en fonction de l'assiduité.
Les députés ne vont pas sentir passer les mesures de l'Arizona
L'opposition soutient la majorité dans ses propositions, mais elle regrette que ces mesures n'aillent pas encore plus loin. Sofie Merckx (PTB) réagit : "Là où les mesures que l'Arizona prévoit pour, par exemple, une infirmière qui risque de perdre 200 euros de pension, elle va vraiment le sentir, alors que les députés continuent à constituer une pension qui peut aller jusqu'à 6 500 euros par exemple. Donc les députés ne vont pas sentir passer les mesures de l'Arizona vraiment dans leur vie quotidienne".
Sarah Schlitz (Ecolo), va dans le même sens : "C'est dans notre programme depuis toujours de faire en sorte de rapprocher le statut des parlementaires de celui des travailleurs et de l'ensemble des Belges. C'est un enjeu de gouvernance et c'est aussi un enjeu de connexion entre les élus et la société", estime-t-elle.
L'Arizona ne touche pas pour le moment à la rémunération des députés. L'opposition aurait aussi aimé que le statut des ministres soit évoqué.
Pour le reste, les mesures validées aujourd'hui vont passer par un avis juridique. Elles pourraient entrer en vigueur dès janvier 2026.


















