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Afin de lutter contre la criminalité informatique et la fraude financière, la police a accéléré le processus de recrutement des spécialistes venus du privé. Ces derniers peuvent poser leur candidature tout au long de l'année et ne doivent plus suivre l'ensemble des cours de la police pendant leur formation, dont ceux consacrés à la circulation et au maintien de l'ordre. Trente-deux de ces nouveaux inspecteurs principaux spécialisés ont été proclamés ce mercredi à Bruxelles, en présence notamment du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne.
Pour déployer ces inspecteurs plus rapidement, le cadre réglementaire, la formation spécifique et la politique de recrutement ont dû être revus en concertation avec les syndicats. De nombreux postes vacants ont également été ouverts, ce qui a permis d'embaucher davantage de candidats.
Grâce à ces mesures, environ 120 inspecteurs principaux spécialisés - au lieu d'une trentaine habituellement - pourront terminer la formation qui dure désormais 14 mois, stages compris. Au 1er mars 2023, 51 candidats ont déjà commencé la nouvelle formation et un autre groupe se lancera en octobre.
"Dans la lutte contre le phishing, la fraude financière et le blanchiment d'argent, la police judiciaire fédérale a besoin d'un grand nombre d'inspecteurs principaux supplémentaires. Mais la formation était très longue et couvrait un grand nombre de modules peu pertinents pour ces profils spécialisés, ce qui a conduit beaucoup d'entre eux à abandonner. C'est pourquoi nous avons mis à jour les règles et adapté la formation", a commenté le ministre Van Quickenborne.
"Cette démarche illustre la manière dont l'enseignement policier s'aligne sur les besoins du terrain. Grâce à une formation remaniée et à une politique de recrutement différente, nous serons désormais en mesure de former et de mobiliser plus rapidement un plus grand nombre d'inspecteurs principaux ayant une spécialisation particulière", a ajouté la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden.