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En 2022, le Centre interfédéral pour l'égalité des chances, Unia, a clôturé 137 dossiers liés à l'orientation sexuelle, dont 57 portent sur des discours de haine. "Malgré les avancées juridiques, les personnes LGBTI+ restent victimes de préjugés, d'insultes, même de propos haineux au quotidien, comme l'illustre l'actualité récente dans le monde du football", déplore l'organisation, qui réclame "urgemment" une révision de l'article 150 de la Constitution relatifs aux délits de presse.
Sur les 54 dossiers clôturés en 2022 par Unia, près de la moitié (44%) concernent de la violence physique. "Cette proportion est beaucoup plus élevée que pour les autres critères. C'est aussi le pourcentage le plus haut depuis 5 ans", constate le Centre interfédéral.
Bien que ce dernier ait remporté plusieurs affaires en justice, "enrichissant ainsi la jurisprudence permettant de punir de tels actes", cette "violence préoccupante" nécessite une attention particulière de la part des autorités.
Pour enrayer de phénomène, Unia réclame un "nouveau plan d'action interfédéral contre les discriminations et les violences à l'égard des personnes LGBTI+, le dernier était arrivé à échéance en 2019".
L'organisme plaide également en faveur d'"une modification du Code pénal pour pouvoir se constituer partie civile dans des procès où la victime est décédée, afin d'obtenir la reconnaissance et la condamnation du crime dans l'intérêt de la victime, de sa communauté et de la société tout entière".
Enfin, le Centre interfédéral exige une révision de l'article 150 de la Constitution relatif aux délits de presse, afin que "les auteurs de tels messages soient poursuivis en correctionnelle et non pas devant une cour d'assises, où la procédure est extrêmement lourde et coûteuse".