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L'élu MR Maxime Daye est au cœur d’une enquête pour des faits potentiels de mœurs. Plusieurs témoignages évoquent des comportements déplacés.
Maxime Daye, député wallon MR et bourgmestre de Braine-le-Comte, fait l’objet d’une instruction judiciaire lancée depuis plusieurs mois, révèlent nos confrères de Sudinfo. L’enquête, menée par une cellule spéciale de la police judiciaire fédérale de Mons, reste pour l’instant enveloppée de silence du côté du parquet.
L’enquête serait liée à une plainte pour harcèlement ayant mené à la découverte de contenus pornographiques, notamment des images et vidéos, en possession ou en diffusion. À ce stade, Maxime Daye reste présumé innocent. En tant que parlementaire, il bénéficie d’une immunité qui le protège contre toute arrestation ou convocation en justice sans levée préalable de cette protection.
Une instruction confirmée
Le Procureur du Roi de Mons-Tournai, Vincent Macq, a confirmé vendredi après-midi l'existence d'une instruction à charge du bourgmestre de Braine-le-Comte et député wallon Maxime Daye (MR).
Il n'y aura par d'autre communication sur les raisons de l'instruction "pour les besoins de l'enquête", a averti Vincent Macq en soulignant par ailleurs l'importance de la présomption d'innocence.
Ce vendredi, Me Edouard Huysmans et Me Essya Kastally ont néanmoins rappelé que leur client "bénéficie - comme tous citoyens - de la présomption d'innocence qui constitue un principe fondamental de notre Etat de droit".
Plusieurs témoignages recueillis ces dernières jours par Sudinfo commencent à dessiner un tableau plus large. Certains évoquent des comportements anciens et répétés. Un élément central revient de manière récurrente : l’utilisation de Snapchat pour échanger avec des jeunes hommes, souvent mineurs à l’époque des faits.
"Sans harcèlement", mais "des messages obscènes"
Un témoin direct, aujourd’hui adulte, raconte : "Ça remonte à il y a 5 à 7 ans je dirais, quand j’avais entre 17 et 20 ans environ. Peut-être même un peu plus tôt. Il a commencé à venir me parler sur Snapchat avec des messages assez basiques au départ, et puis au fil du temps, ils ont eu un caractère sexuel de plus en plus prononcé". Il explique n’avoir pas ressenti à l’époque de pression : "Il y avait un peu de provocation, quand même, d’invitation à répondre, mais sans harcèlement. Nous étions jeunes, entre nous, on trouvait ça marrant".
Les échanges se seraient ensuite arrêtés d’eux-mêmes, mais un autre acteur du milieu des mouvements de jeunesse confirme avoir entendu des témoignages similaires. "Je connais pas mal de gens que j’encourage vraiment à parler. Son nom est déjà ressorti dans de nombreuses histoires qui ne concernent d’ailleurs pas seulement les mouvements de jeunesse". Il évoque un cas précis : "Un mineur. Il n’y a pas eu d’attouchements heureusement, mais des photos Snapchat, des messages obscènes d’un adulte vis-à-vis d’un garçon de 16 ans", détaille-t-on du côté de chez nos confrères.



















