Partager:
Des travailleurs du secteur spécialisé en matière de drogues et d'assuétudes (ou addictions) se sont rassemblés, lundi devant le Palais de Justice de Bruxelles, à l'occasion de la journée d'action internationale "Support. Don't Punish". C'était pour eux l'occasion de revendiquer un changement dans les politiques belges en la matière. Plus d'une centaine de personnes se sont déplacées pour l'occasion, a pu constater l'agence Belga.
"Ce qu'on veut", explique Stéphane Leclercq, directeur de la fédération bruxelloise francophone des institutions pour toxicomanes (FEDITO BXL), "c'est convaincre les hommes et femmes politiques de remettre la santé au cœur des politiques en matière de drogues". Cela passe, selon la fédération, notamment par la création d'une filière social-santé complémentaire à la filière judiciaire permettant de proposer "de façon plus proactive de la prévention, de la réduction des risques et des parcours de santé", selon M. Leclercq. Le système proposé par la fédération permettrait de séparer consommateurs et personnes liées au trafic, pour une meilleure protection des usagers, en n'omettant pas le volet judiciaire.
Des représentants du secteur ont été reçus en fin de manifestation par le cabinet du vice-Premier ministre et ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit). Ils ont ainsi pu présenter leurs propositions en matière de santé, de prévention et d'accompagnement, dans l'espoir que le sujet atteigne les discussions interministérielles et l'agenda politique.
"Support. Don't Punish" est une initiative internationale de sensibilisation soutenant la réduction des risques liés à la prise de substances, ainsi que la mise en place de politiques en matière de drogues moins répressives et donnant la priorité à la santé publique et aux droits humains.