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Avec un budget annuel de 21 milliards d’euros, une dette qui devrait dépasser les 40 milliards et un déficit de 2,5 milliards, la Wallonie cherche des marges de manœuvre. Parmi les pistes évoquées par le MR : la suppression des allocations après le 4ᵉ enfant et le gel de leur indexation en 2026.
Pierre-Yves Jeholet, vice-président wallon et ministre de l’Économie, estime que le sujet ne doit « pas être tabou » : « Les allocations familiales, c’est 3 milliards d’euros. Il ne faut pas les remettre en question, mais on doit pouvoir en discuter sans tabou pour peut-être faire des économies. »
« Piocher dans les poches des ménages »
Marie Lecocq, co-présidente d’Écolo, dénonce une mesure qui viserait directement les familles : « Je vois en effet que le MR et les Engagés n’ont pas de tabou pour aller piocher dans la poche des ménages. Les allocations familiales, ce n’est pas une loterie, ce n’est pas un luxe. C’est ce qui permet de payer le club de sport, de racheter une veste parce qu’on arrive en hiver. »
Le ministre MR reproche alors aux écologistes de ne pas proposer d’alternatives crédibles : « Je n’ai pas entendu un euro d’économie de la part d’Écolo au Parlement. »
Ce à quoi Marie Lecocq a répondu en avançant d’autres pistes : « 13 milliards sur le financement des énergies fossiles, 30 milliards à récupérer sur la fraude et l’évasion fiscale. On n’entend pas votre gouvernement travailler par rapport à ça. » Et de répéter que s’attaquer aux allocations n’est pas une solution envisageable.
Pour Pierre-Yves Jeholet, la comparaison est claire : « C’est comme la gratuité des bus, la gratuité des trains. Ça se paye ! » Dans les rangs libéraux, c’est donc bien une piste possible.


















