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Du MR à Ecolo en passant par le PS: voici les déclarations polémiques qui ont secoué la politique en 2022

Les déclarations politiques font souvent débat. Parfois, elles suscitent carrément la polémique (c'est d'ailleurs parfois l'objectif). 2022 n'a pas été en reste en la matière. Faisons un petit tour d'horizon des principales déclarations fracassantes de l'année qui se termine.

Première étape de notre petit tour des polémiques politiques: Molenbeek. Le magazine Humo publie une interview du président du Vooruit, les socialistes flamands. "Cette visite n’a fait que renforcer mon propos", déclare Conner Rousseau. Son propos, qui date d'avril, est le suivant: à Molenbeek, Conner Rouseau ne se sent pas en Belgique. C’est le nouvel épisode d’une polémiques version 2022.

Et les réactions n’ont pas trainé. A droite: "Mais où est la police de la pensée de gauche? Je n’entends aucune remarque de celles et ceux qui me font la leçon chaque jour", écrit Georges-Louis Bouchez, président du MR, sur Twitter.

Une réaction parmi d'autres à gauche: "Même répétée, une connerie reste une connerie. Shame on you Conner Rousseau", déclare Ahmed Laaouej.

Invité dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche en septembre, Conner Rousseau a quand même eu une parole positive pour la commune bruxelloise: "Molenbeek, c'est beaucoup de talents".

Déclaration du président du MR sur l'extrême-droite française

Le talent politique, justement, c’est aussi celui de la petite phrase polémique. Presque chaque parti a eu son moment, le Mouvement réformateur en tête. Cette étape dans notre parcours est marquée par l'histoire de Georges-Louis Bouchez et de son respect pour Eric Zemmour, candidat d’extrême-droite à la présidentielle française.

Le président du MR a été interrogé dans l'invité de 7H50 sur Bel RTL en janvier. "Vous avez dit 'J'ai plus de respect pour Zemmour que pour Pécresse parce que je préfère quelqu'un dont je combats les idées mais qui a au moins de la cohérence'", lui lance Fabrice Grosfilley. "Exactement, ça c'est ma phrase. J'aurais pu dire exactement la même chose de monsieur Mélenchon (ndlr: candidat d'extrême gauche)", lui répond Georges-Louis Bouchez.

Une histoire de salaire qui se répand

Restons au MR, parti marqué par une autre polémique en 2022. Cette fois, elle vient de Mathieu Michel, secrétaire d’Etat, et tourne autour de son salaire. Invité dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, Christophe Deborsu lui demande combien il gagne. "Un ministre gagne entre 14 et 15.000 euros, quelque chose comme ça", indique Mathieu Michel. "Il vous reste combien en net, pour être clair?", demande le journaliste. "C'est let net", répond le secrétaire d'Etat.

Finalement, il s’est trompé… et il n’est pas le seul. Car la polémique s'est étendue à d'autres politiques, visiblement très gênés de parler de leur rémunération. L'un de nos journalistes a demandé à Georges Gilkinet, ministre de la Mobilité, quel est son salaire. "Euh, je ne sais pas ce que je gagne. Attends...", rétorque-t-il en posant sa main sur le micro pour interrompre l'interview. Notre reporter a posé la même question à Sophie Rohonyi, députée fédérale Défi. "Je vais la refaire encore", dit-elle en tournant la tête. "Ça vous stress les questions de salaire?", demande notre journaliste. L'élu lâchera alors un petit "oui" avec un sourire gêné.

Le président du PS ne veut pas du commerce en ligne

Les polémiques n'ont pas fusé qu'à droite, mais aussi à gauche. Nouvelle étape dans notre tour d'horizon: le Parti socialiste avec la déclaration de son président, Paul Magnette. Celui-ci a annoncé vouloir la fin du commerce en ligne en Belgique. "Si demain on ne vend plus que sur d'énormes plateformes mondiales, nos petits libraires, nos marchands de vêtements, nos marchands d'électro-ménagers… vont disparaître les uns après les autres", a-t-il justifié.

Ecolo: une proposition choc au financement flou

La polémique est aussi arrivée chez les écolos. Cette fois, c’est l’histoire de Rajae Maouane, co-présidente, et de son gros cadeau pour les jeunes. "30.000 euros pour tous les jeunes de 25 ans pour leur permettre de démarrer dans la vie, de lancer des projets", expliquait-elle en juin dernier. Son imprécision sur le financement de cette mesure a toutefois fait débat.

Les chiffres, souvent un problème

Se tromper dans les chiffres, c’est d’ailleurs un grand classique du genre. La nouvelle secrétaire d’Etat au Budget, Alexia Bertrand (Open VLD, libéraux flamands), n’a pas été capable de chiffrer le déficit de l’Etat. Elle s'en est sortie par une pirouette quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux, en écrivant sur un tableau, en mode punition, les 33,6 milliards d’euros qu’elle n’oubliera plus.

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