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6 Présidents face aux Belges: revivez tous les moments forts de l'émission

Ce mardi, la campagne électorale 2024 a démarré sur RTLinfo. Dans l’émission "6 Présidents face aux Belges", Martin Buxant et Christophe Deborsu ont interrogé les six leaders politiques francophones principaux sur les thématiques qui vous préoccupent le plus, comme le pouvoir d’achat ou l’accès aux soins de santé.

Le pouvoir d’achat, l’accès aux soins de santé, la lutte contre la criminalité, la protection de l’environnement et la qualité de l’enseignement, voici les 5 thématiques qui préoccuperont le plus les Belges au moment d’entrer dans le bureau de vote, selon notre Grand Baromètre RTLInfo Ipsos Le Soir. Dans notre émission "6 Présidents face aux Belges", les six présidents des principaux partis francophones sont interrogés sur ces questions. Quelles sont leurs mesures phares? Rajae Maouane (Ecolo), Georges-Louis Bouchez (MR), Maxime Prévot (Les Engagés), François De Smet (Défi), Raoul Hedebouw (PTB) et Paul Magnette (PS), auront la tâche d’éviter les chamailleries politiques pour proposer aux téléspectateurs et téléspectatrices de RTLInfo ce qu’ils estiment être de véritables solutions.

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Renforcer le pouvoir d'achat: chacun y va de sa petite idée

Pour 69% des Belges, le pouvoir d’achat est le thème qui comptera le plus avant de voter. C’est leur préoccupation principale, selon notre Grand Baromètre RTLInfo Ipsos Le Soir. Pour le PTB, la solution est claire: réduire la TVA à 0% sur les produits de première nécessité. Comment le financer ? "Il y a d'énormes richesses qui sont accumulées, comme les plus-values sur actions", a affirmé Raoul Hedebouw qui estime que la Belgique est un "paradis fiscal pour les plus riches". Il faudrait donc selon lui taxer les ventes de ces actions. 

Invité à présenter sa mesure phare pour augmenter le pouvoir d’achat des Belges, Paul Magnette, président du PS, a insisté sur la baisse des impôts sur les bas et moyens revenus "pour augmenter le salaire poche de 300 euros nets par mois", a-t-il déclaré, précisant qu’une telle mesure pourrait être financée en taxant davantage les revenus du patrimoine et du capital. 

Les Engagés, eux, veulent 400 euros nets de plus par mois dans la poche des travailleurs afin de "valoriser ceux qui bossent", a estimé Maxime Prévot. Les Engagés veulent aussi soutenir les familles monoparentales: "Nous voulons un statut pour ces familles. Les mamans et papas solos tirent le diable par la queue. Un sur deux vit sous le seuil de pauvreté", a chiffré le président des Engagés. 

Pour Ecolo, le pouvoir d'achat c'est aussi le pouvoir de se loger et se nourrir dignement. Ecolo veut que les revenus des citoyens belges soit augmentés jusqu'à 300 euros nets. "Les bas et moyens salaires sont trop taxés et c'est là-dessus que nous voulons agir", a expliqué Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, tout en précisant que seul le MR s'était opposé à leur proposition de réforme fiscale qui aurait pourtant permis "à des personnes qui gagnaient mois de gagner davantage".
 
Le MR veut "10 milliards d'impôts en moins sur les travailleuses et les travailleurs". Mais Georges-Louis Bouchez ne veut pas toucher au capital et veut en revanche que les Wallons et les Bruxellois travaillent davantage. "J'entends beaucoup de gens qui nous disent qu'il faut transférer ça sur le capital, mais figurez-vous que la Belgique fait partie des 3 pays européens où on taxe le plus le capital". 

Pour le président de Défi, François De Smet, il est urgent de proposer une réforme fiscale et il est possible de la financer "en allant chercher l’argent dans la poche de la criminalité financière. Nous passons à côté de millions voire de milliards", a comptabilisé le président de parti qui s’appuie sur la crédibilité que lui apporte sa dernière recrue : Michel Claise l’ex juge d’instruction spécialisé en criminalité financière. 

Justice et police en manque de moyens: tous accusent le MR

Concernant la police et la justice, le MR s'est retrouvé isolé sur le plateau. Seul contre tous, Georges-Louis Bouchez a essuyé de vives critiques de la part de ses comparses. En cause: les coupes budgétaires dans les secteurs de la police et de la justice décidées par le gouvernement Michel. Résultat, tous veulent un refinancement. "Nous pensons qu'il faut un milliard pour la justice et 500 millions pour la police", a comptabilisé François De Smet, président de Défi, qui plaide pour la création d'un "parquet national financier". Une volonté à relier à l'arrivée de l'ancien juge d'instruction Michel Claise dans son parti. Pour Défi, ce parquet permettrait d'aller chercher de l'argent "dans les grands crimes organisés, les mafias, le trafic d'armes et de drogues", explique M. De Smet qui estime aussi que notre pays n'est pas loin de devenir un "narco Etat". 

Mme Maouane, co-présidente d'Ecolo, a évoqué le rôle capital de la justice et de la police dans la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment. Le président du PS rejoint la position d'Ecolo: "C'est sous le gouvernement MR-NVA (de Charles Michel, ndlr) qu'on a économisé tellement dans la justice et la police, qu'on a perdu 1.800 postes de policiers. Depuis que nous sommes revenus au gouvernement, on engage des policiers, il y en a 3.400 en plus", a comptabilisé Paul Magnette qui estime que la justice est rendue plus rapidement depuis qu'une réforme a été récemment votée.

Maxime Prévot, président des Engagés, partage les critiques formulées par Ecolo et le PS: "Oui, c'est vrai, c'est sous le gouvernement de Charles Michel qu'il y a eu une restriction à l'engagement des académies de police", a déclaré Maxime Prévot, qui affirme que la société belge "en paie les frais aujourd'hui". Les Engagés veulent réengager 3.600 agents de police supplémentaires. 

En ce qui concerne le PTB, le parti souhaite s'attaquer au trafic de drogues. Le parti de Raoul Hedebouw s'inquiète surtout pour la ville d'Anvers qui, selon le président PTB, pourrait devenir une porte d'entrée majeure en Europe des narcotrafiquants. "Il faut s'attaquer aux gros bonnets. On voit que la drogue détruit des familles à Liège, à Charleroi à Bruxelles, le problème est sociétal et il faut donner des moyens à la police judiciaire", a estimé Raoul Hedebouw qui a rejoint la critique formulée par le PS, Ecolo et les Engagés à l'encontre du MR. 

Accablé, le MR s'est défendu en taxant la justice de laxisme.

 

Autre consensus entre plusieurs partis: la défense des malades de longue durée 

La Belgique compte 500.000 malades de longue durée. Et si la Wallonie était un pays, elle serait le 2e pays au monde à compter le plus de suicides. Sur le plateau de l'émission, les leaders politiques ont semblé prendre la mesure de cette situation. Pour Défi et Les Engagés, le burn-out doit ainsi devenir une priorité nationale. "Ca doit devenir une grande cause nationale, le décrochage scolaire repart à la hausse tout comme les suicides", a averti Maxime Prévot, président des Engagés. François De Smet, président du parti Défi, va plus loin et demande que le burn-out soit "reconnu comme maladie professionnelle".

Mais la première à avoir abordé la question de la santé mentale est Rajae Maouane, co-présidente d'Ecolo, dont le parti propose notamment la gratuité des soins psy pour les moins de 25 ans. 

Côté protection de l'environnement, les partis sont presque unanimes: ils ne veulent pas de taxes environnementales, qu'ils considèrent être une "écologie punitive".

Quelles coalitions les partis envisagent-ils?

Interrogé sur les partis avec lesquels ils se verraient bien gouverner, le président du MR Georges-Louis Bouchez a répondu que la Wallonie et Bruxelles avaient besoin d'une coalition de centre-droit pour mener à bien de grandes réformes. Autrement dit, exit la gauche. Qu'en pense Paul Magnette? "On a vu ce que le centre-droit a donné, c'est le gouvernement Michel qui a laissé de très mauvais souvenirs", a-t-il répondu. Le président du PS estime donc qu'une coalition de gauche est la meilleure pour le pays. Le président du PTB Raoul Hedebouw estime qu'il faut une rupture, mais ne se prononce pas sur une éventuelle coalition. Les Verts, quant à eux, refusent de gouverner avec l'extrême droite. Les Engagés, eux, disent qu'ils n'ont pas d'exclusive : la droite ou la gauche serait donc une option. Reste Défi, qui relève les points communs avec le MR, le PS et Ecolo. "J'ai deux exclusives fortes: pas d'extrême droite et pas de N-VA". Et le PTB? "Je n'ai rien contre Raoul, mais je trouve votre programme démagogique et je vous trouve dangereux sur les sujets internationaux", a répondu François De Smet, le président.

Dans moins de 5 mois, nous voterons et le coup d’envoi de la campagne électorale a été donné sur RTLinfo. 

Vous préférez la version écrite? Revivez les moments forts de l'émission via notre direct commenté ci-dessous.
 

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6 Présidents face aux Belges: les moments forts de l'émission
Quelles coalitions les partis envisagent-ils?

Interrogé sur les partis avec lesquels ils se verraient bien gouverner, Georges-Louis Bouchez a répondu que la Wallonie et Bruxelles avaient besoin d'une coalition de centre-droit pour mener à bien de grandes réformes. Autrement dit, exit la gauche. Qu'en pense Paul Magnette? "On a vu ce que le centre-droit a donné, c'est le gouvernement Michel qui a laissé de très mauvais souvenirs", a-t-il répondu. Le président du PS estime donc qu'une coalition de gauche est la meilleure pour le pays. Raoul Hedebouw estime qu'il faut une rupture, mais ne se prononce pas sur une éventuelle coalition. Les Verts, quant à eux, refusent de gouverner avec l'extrême droite. Les Engagés, eux, disent qu'ils n'ont pas d'exclusive : la droite ou la gauche serait donc une option. Reste Défi, qui relève les points communs avec le MR, le PS et Ecolo. "J'ai deux exclusives fortes: pas d'extrême droite et pas de N-VA". Et le PTB? "Je n'ai rien contre Raoul, mais je trouve votre programme démagogique et je vous trouve dangereux sur les sujets internationaux", a répondu François De Smet, le président.

Les partis veulent tous revaloriser l'enseignement technique

La plupart des partis ont aussi défendu la revalorisation de l'enseignement technique et professionnel. "Grâce au tronc commun, on tient les enfants le plus longtemps possible ensemble, et puis il faut que ça devienne un vrai choix positif pour les enfants et les familles", a estimé Paul Magnette, président du PS. Pour le MR, il faut intégrer les matières techniques dans le tronc commun, "sinon, elles resteront un choix de relégation", a plaidé Georges-Louis Bouchez.

Ecolo veut lutter contre tous types de harcèlement, y compris à l'école

Ecolo veut des écoles les plus "inclusives possibles", et souhaite que la lutte contre le harcèlement scolaire et la lutte contre la violence présente sur les réseaux sociaux soient enseignées à l'école. Les Verts veulent soutenir davantage les équipes éducatives et revaloriser l'apprentissage. Rajae Maouane veut aussi que les abords des écoles soient protégés: diminuer les nuisances et la pollution aux abords des écoles.

Défi veut que nos jeunes sachent coder et gérer un budget

Défi souligne l'importance de la liberté et de l'autonomie dans les écoles. Bousculer les rigidités entre les réseaux est une piste à explorer selon le président de parti François De Smet. Mais plus encore, l'une des mesures phares De Défi est de modifier le programme : "Il faut apprendre à coder et à utiliser l'intelligence artificielle à l'école, à fonder une entreprise, à tenir un budget", a plaidé François De Smet qui souhaite que nos jeunes de 18 ans soient en mesure d'être "actifs".

Abaisser l'âge de l'obligation scolaire pour le MR

Le MR se distingue des autres partis en souhaitant abaisser l'obligation scolaire à 3 ans "afin que l'école puisse corriger la précarité culturelle et sociale". "Nous voulons un examen externe qui vérifie en 3e primaire que tous les enfants sachent lire, écrire et compter", selon Georges-Louis Bouchez, qui veut remettre des valeurs, du travail, des cotations et des punitions. "Arrêter avec ces grandes idées prétendument progressistes qui ont détruit l'enseignement", a-t-il affirmé.

Améliorer la qualité de l'enseignement pour Les Engagés

"L'éducation est la mère de toutes les politiques", a pour sa part estimé Maxime Prévot, qui a rappelé que les horaires devraient aussi pouvoir être revus. "Tous les parents n'ont pas fini leur journée à 15h30", a-t-il souligné. Maxime Prévot souhaite accompagner davantage les parents dont les enfants sont en décrochage scolaire : "Il y a +90% de décrochage scolaire ces 5 dernières années", a-t-il cité. Les engagés promettent aussi de promouvoir l'harmonisation des régimes des professeurs entre les réseaux afin de favoriser la mobilité des profs entre les réseaux.

Le PS veut une vraie gratuité de l'enseignement

Le PS affirme souhaiter que "l'excellence puisse valoir pour tous". "C'est ce que l'on fait avec Caroline Désir (ministre socialiste de l'Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, ndlr): le pacte d'excellence permet de renforcer l'encadrement notamment pour les élèves en difficulté". Paul Magnette a aussi exprimé son souhait que la gratuité soit une priorité.

Le PTB veut un maximum de 17 élèves par classe

Le PTB a défendu les enfants issus de la classe ouvrière. Raoul Hedebouw a plaidé pour une école qui ne reproduit pas les inégalités sociales. "Les enfants de la classe ouvrière sont les plus orientés vers des filiales qui restent dans la classe ouvrière et vice-versa", dénonce-t-il, en rappelant que le but de l'école était censé être selon lui l'émancipation sociale. Le PTB propose donc la réduction du nombre d'élèves à 17 par classe. "Les enseignants me disent qu'ils n'arrivent pas à s'occuper de tous leurs élèves", souligne-t-il tout en appelant à une véritable gratuité de l'enseignement pour les élèves.

La qualité de l'enseignement: la priorité pour 34% des Belges qui voteront

34 % des Belges francophones tiendront compte de la qualité de l’enseignement sur leur bulletin de vote. Après le pouvoir d'achat et l'environnement, notamment, l'école est au cœur des préoccupations des votants.

Le MR veut repenser les transports publics

Le MR veut revoir l'offre de transports en commun. Selon le président du MR, il y a un taux de remplissage moyen de 17% des bus (sans qu'il ne ventile ce chiffre en fonction des heures de fréquentation des transports en commun, ndlr). "Cela veut dire qu'on a trop de lignes avec trop peu de gens et pas assez de lignes sur des endroits où il y a une grande densité", compte le président de Georges-Louis Bouchez.

Défi affirme vouloir "beaucoup de renouvelable" et "beaucoup de nucléaire"

"Ce qui se fait en Mer du Nord avec les éoliennes et les photovoltaïques, c'est très bien", estime le président de Défi. François De Smet dit regretter que seuls deux réacteurs nucléaires soient prolongés sur les sept. "Il y avait moyen de faire plus", a-t-il estimé, tout en reconnaissant qu'il fallait isoler les bâtiments.

Les Engagés veut maintenir le nucléaire tout en avançant sur le renouvelable

Pour les Engagés, il faut aussi éviter l'approche qu'il considère "punitive". Selon Maxime Prévot, il ne faut pas "opposer le renouvelable et le nucléaire", estimant que la Belgique avait besoin de l'un et de l'autre pour stabiliser les prix. Maxime Prévot se plaint aussi du "bashing anti voiture": "Je pense à toutes les communes rurales qui n'ont pas d'autres alternatives".

Les socialistes défendent l'usage de la voiture

Le PS plaide pour "une écologie pour tous", a rappelé Paul Magnette, président socialiste. C'est ce qui amène le président des socialistes à défendre l'usage de la voiture. "Tout le monde n'a pas les mêmes moyens de faire la transition écologique (…). Il faut que des biens absolument nécessaires restent accessibles à tous", a défendu Paul Magnette, estimant que "certains en avaient encore besoin pour aller travailler ou déposer leurs enfants". Le président socialiste a aussi estimé que le passage à la voiture électrique décidé par l'Europe allait "poser des tas de problèmes" et que la Belgique devait mettre en place un grand plan pour la rendre accessible à tous.

Le PTB ne veut d'aucune taxe écologique

Le PTB, lui, s'inquiète des taxes environnementales éventuelles. "Il ne faut pas d'écologie punitive pour les gens, estime Raoul Hedebouw. Je ne suis pas d'accord avec la taxe carbone, ce n'est pas aux gens à payer pour cette écologie punitive". La solution ? "Investir dans les transports publics", a considéré le président du PTB. 
 

La mesure phare d'Ecolo concernant l'environnement: isoler le bâti

La rénovation du bâti est primordiale pour les Verts qui résument ce combat à un slogan: "Chauffons les logements, pas la planète". L'idée est de regrouper les rénovations par quartiers. "Ca fait gagner plus de temps, plus d'argent", estime la co-présidente d'Ecolo.
 

39% des Belges pensent que la protection de l'environnement est une priorité au moment de voter

Pour 39% des francophones, la protection de l'environnement est une préoccupation qui sera en tête lorsqu’ils feront leur choix le 9 juin prochain au moment de voter. 
 

Le PTB veut éviter qu'Anvers ne devienne une porte d'entrée en Europe pour les narcotrafiquants

En ce qui concerne la lutte contre la criminalité, le PTB souhaite s'attaquer au trafic de drogues. Le parti de Raoul Hedebouw s'inquiète surtout pour la ville d'Anvers qui, selon le président PTB, pourrait devenir une porte d'entrée majeure en Europe des narcotrafiquants. "Il faut s'attaquer aux gros bonnets. On voit que la drogue détruit des familles à Liège, à Charleroi à Bruxelles, le problème est sociétal et il faut donner des moyens à la police judiciaire", a estimé Raoul Hedebouw qui a rejoint la critique formulée par le PS, Ecolo et les Engagés à l'encontre du MR. "Le gouvernement MR a coupé dans ces moyens-là", a-t-il affirmé. Le PTB a aussi plaidé pour la levée du secret bancaire.

Renforcer la police et la justice: les Engagés sont d'accord avec Ecolo et le PS

Maxime Prévot, président des Engagés, partage les critiques formulées par Ecolo et le PS: "Oui, c'est vrai, c'est sous le gouvernement de Charles Michel qu'il y a eu une restriction à l'engagement des académies de police", a déclaré Maxime Prévot, qui affirme que la société belge "en paie les frais aujourd'hui". Les Engagés veulent réengager 3.600 agents de police supplémentaires. "Les incivilités sont galopantes, le sentiment d'insécurité aussi, c'est une priorité", a dit Maxime Prévot, qui estime à 1 milliard d'ici 2030 les investissements nécessaires pour la justice, précisant que le budget actuel en Belgique était deux fois moindre que la moyenne européenne.

 

Le PS veut une police de proximité renforcée

Le président du PS rejoint la position d'Ecolo: "C'est sous le gouvernement MR-NVA (de Charles Michel (MR), ndlr) qu'on a économisé tellement dans la justice et la police, qu'on a perdu 1.800 postes de policiers. Depuis que nous sommes revenus au gouvernement, on engage des policiers, il y en a 3.400 en plus", a comptabilisé Paul Magnette qui estime que la justice est rendue plus rapidement depuis qu'une réforme a été récemment votée. Le président du PS a aussi enfilé sa casquette de bourgmestre de Charleroi pour expliquer que l'important était de renforcer la police de proximité en rue, car "c'est ce que demandent les citoyens à leur bourgmestre".

Pour le MR, le problème, c'est le laxisme

Georges-Louis Bouchez a tenu un discours différent : pour le président du MR, beaucoup se joue au niveau de la fermeté de la justice. "Il faut surtout avoir des décisions plus fermes et plus sanctionnatrices", a-t-il exigé.
 

Refinancer la justice et la police : il en va de la lutte contre les violences faites aux femmes, selon Ecolo

La priorité d'Ecolo pour faire baisser la criminalité est de refinancer la justice et la police. "Pourquoi attendre qu'un drame survienne pour parler de refinancement ?", a demandé Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo. Grâce à cela, selon les Verts, la police pourra jouer son rôle de protection. Mme Maouane a évoqué le rôle capital de la justice et de la police dans la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment. La co-présidente a aussi souhaité préciser que le gouvernement MR-NVA (gouvernement de Charles Michel (MR), ndlr) était à l'origine de coupes budgétaires dans les services publics. Une baisse de "plus de 200 millions sur les questions justice et police", a-t-elle affirmé.

Défi veut un "parquet national financier"

Pour Défi, il est important de structurer le soutien financier à la police et à la justice. "Nous pensons qu'il faut un milliard pour la justice et 500 millions pour la police", a comptabilisé François De Smet, qui plaide pour la création d'un "parquet national financier". Pour Défi, ce parquet permettrait d'aller chercher de l'argent "dans les grands crimes organisés, les mafias, le trafic d'armes et de drogues", explique M. De Smet qui estime aussi que notre pays n'est pas loin de devenir un "narco Etat". "Il faut un grand plan contre les stupéfiants", a conclu François De Smet.

46% des Belges pensent que la lutte contre la criminalité comptera au moment du vote

Pour 46% des Belges, la lutte contre la criminalité et la violence sera déterminant au moment de voter. En Belgique, ces trois dernières années, les meurtres, les assassinats et les tentatives ont augmenté de 17 %.

Le PS veut un refinancement des soins de santé

Pour défendre la bonne foi de son parti, Paul Magnette a cité les "10 milliards d'euros" que les socialistes ont investis en une législature lorsqu'ils sont revenus au pouvoir. "Soins dentaires, appareils auditifs, lunettes, accès aux généralistes", a-t-il cité. En plus des remboursements, le PS veut aussi que les suppléments d'honoraires soient contrôlés et éviter un système de santé à deux vitesses, qui facilite la vie des personnes ayant la capacité financière de s'offrir des soins de santé dans des cliniques privées, mais complique celles des personnes devant se rendre dans des hôpitaux publics.

Defi veut une refédéralisation du secteur de la santé

La première grande mesure de Défi est de refédéraliser la santé et la sécurité d'existence (à l'heure actuelle, la santé est régionalisée, ndlr). De plus, Défi souhaite rassembler la prévention et les soins. "Tant que ce ne sont pas les mêmes pouvoirs qui décident là où il faut investir en prévention et là où il faut soigner, nous ne serons pas efficaces", a estimé François De Smet, qui veut aussi revaloriser les salaires des infirmières en rémunérant les dernières années de stage de ces personnes tout en revalorisant leur pension.

Le parti Ecolo insiste : santé et environnement vont de pair

"Quand on travaille sur l'alimentation, sur un air pur, sur des espaces verts, c'est pour préserver la santé des gens, leur santé physique et mentale, a rappelé la co-présidente Rajae Maouane. (…) A cause de la pollution de l'air, de plus en plus d'enfants naissent avec des poumons sous-développés, c'est inacceptable".

Pour Ecolo, il faut non seulement que chacun ait à proximité "un docteur ou une doctoresse, mais aussi ait la possibilité de les payer". La présidente d'Ecolo a ainsi expliqué vouloir obtenir la gratuité des soins psys aux Belges de moins de 25 ans.

Le MR veut plus de médecins, mais défend le numéro Inami

Le MR défend le médecin de famille, mas tient à la limitation Inami. "Il faut plus de médecins, mais on est obligés de limiter le nombre d'étudiants pour une raison simple : ils doivent faire de stages, a considéré Georges-Louis Bouchez. Il faut donc des lits disponibles, ça ne sert à rien de rendre cela sans limite". Le président du MR estime qu'il faut aussi un meilleur tri au niveau des urgences. 

Le PTB veut que les soins de première ligne soient gratuits: "Dentistes, kinés, médecins généralistes"

Le président du PTB propose une mesure qu'il estime "simple et directe". Raoul Hedebouw veut rendre gratuits les soins de première ligne: "Dentistes, kinés, médecins généralistes". Selon M. Hedebouw, il est possible de payer cela. "Solidaris a calculé qu'il y a un milliard de surprofit dans le secteur du big pharma", a affirmé le président du PTB qui veut que cet argent soit rapatrié et serve à rendre les soins de santé plus accessibles aux Belges.

Maxime Prévot: "Les Belges paient trop cher leurs soins de santé"

Maxime Prévot, président du parti Les Engagés, a fait le calcul: "Les Belges paient trop cher leurs soins de santé: en moyenne 20% de contribution de leur poche, alors que c'est 9% en France", a-t-il comparé. Les Engagés veulent donc diminuer cette charge, mais ils demandent aussi plus de médecins. "Il est anormal qu'il y ait tant de pénuries et nous voulons faire sauter ces quotas Inami", a promis Maxime Prévot qui propose aussi de doubler le budget de la prévention tout en revalorisant les métiers du cœur.

Aussi, selon Les Engagés qui sont rejoints par Défi à ce sujet, le burn-out devrait être traité en tant que cause nationale.

 

Un Belge sur deux veut pouvoir se payer des soins de santé avant tout

Pour 50% des Belges francophones, l’accessibilité aux soins de santé est une priorité avant de voter, selon les enseignements de notre Grand Baromètres RTL Ipsos Le Soir. 
 

Le PTB propose de réduire la TVA à 0% sur les produits de première nécessité

Pour le PTB, une mesure d'urgence peut rapidement être appliquée pour augmenter le pouvoir d'achat: "C'est la réduction à 0% de TVA sur les biens de première nécessité", explique le président, Raoul Hedebouw, qui dit ne pas comprendre qu'on continue à faire payer de la TVA là-dessus. Comment le financer ? "Il y a d'énormes richesses qui sont accumulées, comme les plus-values sur actions. Il faut rappeler que les plus riches, quand ils vendent et revendent des actions, combien d'impôts paient-ils là-dessus? 0%", a souligné Raoul Hedebouw qui estime que la Belgique est un "paradis fiscal pour les plus riches".

Les Engagés veulent 400 euros nets de plus par mois dans la poche des travailleurs

Pour les Engagés, le pouvoir d'achat sera augmenté s'il on peut "valoriser ceux qui bossent, remettre des gens à l'emploi et permettre la création d'emplois". Le parti de Maxime Prévot promet, grâce à la réforme fiscale qu'il a présentée il y a plusieurs mois, de donner 400 euros nets de plus par mois aux travailleurs de manière à créer un vrai différentiel par rapport au chômage. Les Engagés veulent aussi soutenir les familles monoparentales: "Nous voulons un statut pour ces familles. Les mamans et papas solos tirent le diable par la queue. Un sur deux vit sous le seuil de pauvreté". 

Pour Ecolo, le pouvoir d'achat c'est aussi le pouvoir de se loger et se nourrir dignement

Pour les écologistes, le pouvoir d'achat se décline sous plusieurs formes: "Il ne s'agit pas seulement d'acheter, mais de pouvoir vivre dignement, donc se loger et se nourrir de façon digne". Ecolo veut les revenus des citoyens belges soit augmentés jusqu'à 300 euros nets. "Les bas et moyens salaires sont trop taxés et c'est là-dessus que nous voulons agir", a expliqué Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, tout en précisant que seul le MR s'était opposé à leur proposition de réforme fiscale qui aurait pourtant permis "à des personnes qui gagnaient mois de gagner davantage".

Pour le MR, il faut que les Belges wallons et Bruxellois travaillent davantage

La minute du MR sur le pouvoir d’achat a abordé la baisse d'impôt, mais sans toucher au capital. "10 milliards d'impôts en moins sur les travailleuses et les travailleurs", souhaite voir aboutir Georges-Louis Bouchez qui marque ensuite son désaccord quant à la gauche. En effet, selon lui, la Belgique est déjà trop sévère avec le capital. "J'entends beaucoup de gens qui nous disent qu'il faut transférer ça sur le capital, mais figurez-vous que la Belgique fait partie des 3 pays européens où on taxe le plus le capital". Selon le président du MR, en Belgique, le nombre de Belges qui travaillent n'est pas assez élevé. "Si en Wallonie et à Bruxelles on avait le même taux d'emploi qu'en Flandre, c'est 20 milliards de plus dans les caisses de l'état qui permettraient de baisser la fiscalité sur les travailleurs" , a affirmé M. Bouchez.

 

Défi promet de trouver de l'argent en s'attaquant à la criminalité financière

Pour le président de Défi, François De Smet, il est urgent de proposer une réforme fiscale et il est possible de la financer "en allant chercher l’argent dans la poche de la criminalité financière. Nous passons à côté de millions voire de milliards", a comptabilisé le président de parti qui s’appuie sur la crédibilité que lui apporte sa dernière recrue : Michel Claise l’ex juge d’instruction spécialisé en criminalité financière. Pour Défi, il est aussi possible de financer cette réforme fiscale par le biais d’un meilleur taux d’emploi. 

Le PS veut "baisser les impôts sur les bas et moyens salaires" en taxant les revenus du patrimoine et du capital

Invité à présenter sa mesure phare pour augmenter le pouvoir d’achat des Belges, Paul Magnette a insisté sur la baisse des impôts sur les bas et moyens revenus. "C’est la mesure que nous voulons proposer, a expliqué le président du Parti Socialiste. Baisser les impôts sur les bas et moyens revenus pour augmenter le salaire poche de 300 euros nets par mois", a déclaré Paul Magnette, précisant qu’une telle mesure pourrait être financée en taxant davantage les revenus du patrimoine et du capital. "On a déjà remis en place une taxe sur la fortune, mais on peut relever les taux et dégager les marges nécessaires pour financer cette baisse d’impôts pour les travailleurs".

 

Paul Magnette "pas étonné" que la priorité des Belges soit le pouvoir d’achat

Pour le président du Parti Socialiste, le fait que le pouvoir d’achat une préoccupation majeure des Belges n’est pas une surprise. "Je ne suis pas étonné que le pouvoir d’achat soit la priorité numéro 1 [des Belges] et ça me réjouit car c’est au cœur du programme de notre parti socialiste", a déclaré le président du PS.

Paul Magnette a, comme les autres présidents, une minute pour présenter sa principale mesure pour favoriser le pouvoir d’achat.

Le président a estimé que ces dernières années, le PS a aidé les gens en difficulté sociale : "On a relevé la pension minimum, le salaire minimum, le revenu de remplacement, tout ça de plus de 300 net par mois".

La préoccupation majeure des Belges est le pouvoir d’achat

Pour 69% des Belges, le pouvoir d’achat est le thème qui comptera le plus avant de voter. C’est leur préoccupation principale, selon notre Grand Baromètre RTLInfo Ipsos Le Soir. Les six présidents de partis sont donc d'abord interrogés sur cette thématique majeure.

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Commentaires

1 commentaire

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  • de toute façon, comme le dit mr Bouchez; qui va payer cette mégalomanie gaucho fasciste ....les entreprises...les travailleurs....les pensionnés qui ont travaillé ??? ...et ce à coup de taxes couleur rouge, verte et jaune !! ...comme le p$$$$ et écolo font depuis des décennies ....ça doit s'arrêter !!

    paul leboulanger
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