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"On en arrête 11, le lendemain ils sont tous dans la rue": ce bourgmestre socialiste dézingue la droite sur… sa politique migratoire

Thomas Dermine, bourgmestre de Charleroi, était l'invité du bel RTL matin ce mercredi. Au micro de Martin Buxant, le socialiste a dénoncé les politiques laxistes de la droite sur l'asile et la migration alors même que les partis de droite "instrumentalisent" ces questions.

"C'est plus facile d'en parler que d'agir", assène Thomas Dermine. Le bourgmestre socialiste de Charleroi n'est, sans surprise, pas convaincu par les mesures prises par le gouvernement De Wever jugées trop à droite. Et parmi les critiques émises, notre invité dénonce une certaine complaisance sur les politiques d'asile et migration.

Il explique: "En tant que bourgmestre, je suis responsable de la sécurité dans ma ville. On a des enjeux de sécurité. La police locale arrête des ressortissants étrangers avec des ordres de quitter le territoire. Et on voit, j'ai un exemple qui date de deux jours, on en a arrêté 11 et le lendemain, ils sont dans la rue."

Le successeur de Paul Magnette tiendrait-il un discours de droite? "Pas du tout! On est pour une politique d'asile où on respecte nos obligations, c'est-à-dire qu'on doit accueillir des gens. Souvent ce sont des familles qui sont dans des situations compliquées. La migration est aussi une source de développement économique. Mais pour les criminels qui ont des ordres de quitter le territoire, il faut agir. Faire en sorte que ces personnes qui n'ont plus leur place en Belgique parce qu'elles sont un danger pour la population n'y soient plus."

"35 ans que c'est dans les mains de la droite"

Thomas Dermine estime que ces sujets relatifs à l'asile et à la migration sont utilisés par la droite qui n'agit pas suffisamment: "On voit qu'il y a une volonté d'instrumentaliser le sujet parce que pour faire carrière en politique, ça marche très bien, regardez Theo Francken (NDLR: ministre de la Défense, N-VA). Vous parlez de la migration, vous attisez les peurs en assimilant les étrangers au danger."

Et de continuer: "Non, aujourd'hui il faut régler un problème. (…) Il y a plus de 1.000 policiers à Charleroi et moi je ne sais pas quoi dire à ma police. Ils prennent des risques, ils arrêtent des personnes et puis, ces personnes se retrouvent le lendemain dans la rue, au mépris de leur travail. Il y a quelque chose qui ne va pas. On dit parfois que c'est la gauche mais ça fait 35 ans que c'est une politique qui est entre les mains de la droite."

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