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Environ une personne sur six dans le monde est atteinte d'infertilité. De nouvelles estimations de 2021 publiées mardi à Genève par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) montrent que ce problème varie peu selon les différentes régions.
Les taux sont comparables dans les pays riches, à revenus intermédiaires ou pauvres. "L'infertilité ne fait pas de discrimination", affirme le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il appelle à augmenter "l'accès aux soins relatifs à la fertilité" et à faire en sorte que "cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé". Des moyens sûrs, efficaces et abordables doivent être garantis, selon lui.
L'infertilité peut provoquer une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières. Les solutions pour la prévention, le diagnostic et la prise en charge, y compris les technologies de procréation assistée comme la fécondation in vitro (FIV), restent insuffisamment financées. Elles sont souvent inaccessibles en raison des coûts élevés, de la stigmatisation sociale et de la disponibilité limitée, déplore l'organisation.
Dans la plupart des pays, les soins liés à la fertilité sont en grande partie financés directement par les patients, aboutissant souvent à des dépenses exorbitantes. Les habitants des pays pauvres consacrent une part plus grande de leurs revenus à cette question par rapport à ceux des Etats plus riches.
"Des millions de personnes sont confrontées à des coûts de santé catastrophiques", insiste une responsable de la santé reproductive à l'organisation, dénonçant une inéquité. "L'attention est relativement limitée" dans les politiques, a-t-elle affirmé à la presse, demandant "un meilleur financement public". Autre problème, les données manquent dans de nombreux pays et certaines régions. L'organisation veut une amélioration sur cette question.