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Une cinquantaine de membres de la CNE-CSC se sont rendus au domicile d’Yvan Verougstraete, président des Engagés, à Woluwe-Saint-Pierre, pour une action coup de poing jeudi vers 23h00. Objectif : « réveiller » symboliquement le président de parti afin de dénoncer l’avant-projet de loi actuellement en discussion au sein de l’Arizona, qui faciliterait selon eux le recours au travail de nuit. Mais il n’était pas chez lui. Un échange téléphonique un peu houleux a finalement eu lieu.
Munis de mégaphones, les militants ont voulu illustrer concrètement et bruyamment l’impact des mesures envisagées, qui permettraient aux employeurs d’imposer du travail entre 20h00 et minuit, voire dès 05h00 du matin, sans concertation sociale ni compensation spécifique. Ils voulaient lui « montrer ce que signifie travailler jusqu’à minuit » et donc le rencontrer à 23h00.
Mais l’action n’a pas eu l’effet escompté : Yvan Verougstraete était absent. Les syndicalistes ont tout de même filmé une vidéo à son attention devant son domicile, avant de l’avoir brièvement au téléphone peu avant minuit.
Le ton est rapidement monté. Le président des Engagés s’est montré irrité que l’on « s’en prenne à sa famille ». Reprochant même, sur X, aux militants d’avoir « terrorisé ses enfants ». Une déléguée lui a rétorqué : « Vous regrettez que votre travail impacte votre vie de famille ? Pensez à ce que votre politique fait à la vie de dizaines de milliers d’enfants ! » La conversation a tourné court.
Pour ce qui est des enfants d’Yvan Verougstraete, les syndicalistes n’ont parlé à personne d’autre qu’à la police ou à des voisins, sans aucune animosité, a constaté Belga, présent sur place.
« On n’a pas vu ses enfants », a confirmé le secrétaire général de la CNE, Felipe Van Keirsbilck, présent lors de l’action. « Il n’y avait qu’une jeune femme d’environ 25 ans qui est rentrée dans la maison sans qu’on l’interpelle. »
Les militants ont quitté les lieux peu après, vers minuit, promettant de revenir car, pour eux, « les Engagés soutiennent un texte synonyme de recul social majeur et de saccage de l’équilibre vie privée/vie professionnelle ».
« On reviendra aussi chez d’autres responsables de l’Arizona », a prévenu M. Van Keirsbilck.



















