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Le parti Les Engagés serait-il prêt à bloquer la prochaine réforme du chômage si aucun budget n’est voté pour aider les CPAS et les communes ? Présent dans l’émission Face à Buxant de ce dimanche, Yvan Verougstraete, président des Engagés, a répondu à la question.
« Oui, on l’a dit depuis le tout début. C’est une condition sine qua non qu’on ait un financement suffisant de nos communes pour qu’elles puissent faire face à cette obligation financière. En fait, rendre cela exempt de nos communes serait vraiment dangereux, surtout pour les communes les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de faire face à ce nouvel afflux de personnes », explique-t-il.
Quant à savoir pourquoi cette problématique n’a pas été anticipée avant de lancer la réforme, voici sa réponse : « C’est pensé, et c’est déjà dans l’accord du gouvernement. Il est bien prévu qu’il doit y avoir un refinancement, mais les choses n’avancent pas suffisamment vite dans cette partie-là de l’accord. Si vous relisez la phrase, il est bien indiqué qu’il y aura un refinancement adéquat pour les communes. Mais une certaine partie de la réforme semble avancer plus vite que d’autres. Et nous rappelons simplement que l’objectif n’est pas de réformer pour le symbole, mais de veiller à ce que les communes puissent réellement faire face à cette nouvelle réalité. »
Un coût estimé à 400 millions d’euros ?
Mais concrètement, combien faut-il pour les CPAS des villes et des communes ? Pour Yvan Verougstraete, c’est encore flou, mais pas totalement : « Le chiffre n’est pas encore connu, parce que cela dépendra du nombre de personnes qui passeront du chômage au revenu d’insertion. Mais c’est un mécanisme pérenne que l’on veut, donc pas seulement pour un, deux ou trois ans. On veut que cette charge de solidarité soit systématiquement bien prise en considération par le fédéral. On parle aujourd’hui de 400 millions d’euros que pourrait coûter cette transformation, cette limitation du chômage dans le temps, et qui pourrait en partie être reportée sur les communes. »
Il précise également que, sur ces 400 millions, 234 millions ont déjà été obtenus. Quant à reconfirmer qu’il pourrait bloquer cette réforme, le président des Engagés est catégorique : « Ce serait fou d’accepter cette réforme, car mettre simplement les communes devant un mur n’a aucun sens. Et aujourd’hui, nous devons être conscients que les élus locaux font déjà face à des réalités très compliquées. »


















