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Le président du PS, Paul Magnette, était l’invité de Martin Buxant ce matin. Il s’est exprimé sur son souhait de taxer les millionnaires ainsi que les superprofits du secteur de l’énergie et des banques.
Va-t-on taxer les hauts patrimoines à partir de 5 millions ? C’est en tout cas le texte de loi qui a été déposé par Paul Magnette, le président du PS. Fait étonnant : ce montant est celui qu’avait proposé le PTB durant la dernière campagne électorale, alors que Paul Magnette avait critiqué ce choix en disant vouloir maintenir le seuil de 1 million.
Pourquoi ce changement d’avis ? Il explique : « Quand on était au gouvernement, les socialistes ont introduit une première taxe sur la fortune, à partir de 1 million. Mais les gens qui ont plus de 5 millions ou ceux qui ont plus de 100 millions d’euros, ce n’est pas grand monde, c’est à peine 1 % ou 2 % de la population, ceux-là, ils payent extrêmement peu d’impôts ».
Afin d’illustrer son propos, il donne un exemple concret : « Si vous êtes travailleur en Belgique, vous gagnez 100 euros, vous payez en moyenne 40 euros d’impôts. Si vous êtes un multimilliardaire, vous gagnez 100 euros, vous payez à peine 23 euros, ça veut dire que vous payez pratiquement deux fois moins qu’un travailleur ».
Conscient que cette mesure pourrait déplaire aux grosses fortunes, Paul Magnette rajoute : « Je ne veux pas punir les riches, je veux simplement que les milliardaires payent normalement leurs impôts, payent la même proportion d’impôts que les travailleurs, et ça permettra de baisser les impôts sur les travailleurs et de récompenser celles et ceux qui travaillent ».
Donc ça, c’est la proposition de loi sur les hauts patrimoines, déjà introduite au Parlement. Mais à côté de ça, il souhaite également introduire d’autres textes pour taxer les surprofits des compagnies énergétiques et des banques. Concrètement, qu’est-il prévu ? « (…) Nous proposons que les secteurs qui réalisent de grands bénéfices, à savoir le secteur de l’énergie et celui des banques, contribuent à hauteur de 5 % sur les bénéfices exceptionnels ».


















