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« Je suis inquiet » : la Belgique bientôt en faillite ?

Par RTL info avec Martin Buxant
Invité ce matin sur Bel RTL, Frédéric Daerden, ancien ministre du Budget, a exprimé ses inquiétudes face aux prévisions de déficit public qui pourraient atteindre 42 milliards d’euros d’ici 2030. Le socialiste liégeois appelle à des mesures urgentes pour redresser les finances de la Belgique.

Face aux estimations fédérales prévoyant un déficit de 42 milliards d’euros d’ici 2030, Frédéric Daerden n’a pas caché son inquiétude. « Je m’y attendais, mais je suis inquiet », a-t-il affirmé.

Comment peut-on résister avec un tel déficit ?

Il ajoute : « On avait déjà un déficit de plus de 20 milliards en début de législature. Ici, on prévoit plus de 40 milliards à la fin. Comment peut-on résister avec un tel déficit ? C’est évidemment infaisable et risqué de laisser au suivant une dette que nous ne pourrons pas assumer ».

Quelles solutions pour redresser les comptes ?

Pour l’ancien ministre du Budget, l’heure n’est plus aux demi-mesures. « Il faut prendre des mesures comme cela a déjà été fait à l’époque d’Elio Di Ruppo : sur les recettes, sur les dépenses, faire des économies… « a-t-il insisté, regrettant que l’actuel gouvernement « ne veuille faire aucune mesure sur les recettes ».

« Un État peut-il tomber en faillite ? »

À la question de savoir si un pays comme la Belgique pouvait se retrouver en faillite, Daerden a rappelé l’exemple de la Grèce : « Ce n’était pas la faillite mais c’était très près, avec une intervention extérieure forte ». Avant d’ajouter : « Il est clair que la Belgique ne peut pas se permettre ça ».

Défense, emploi et fiscalité dans le viseur

Pour redresser les finances, le socialiste prône des efforts à plusieurs niveaux. D’abord sur les dépenses : « Dire qu’on va dépenser 4 % du PIB au niveau de la défense, c’est intenable. Il faut, comme l’Espagne, limiter cela à 2 % ».

Ensuite sur l’emploi, où il appelle à des mesures structurelles : « Il ne suffit pas de dire qu’on va atteindre 80 % de taux d’emploi. Il faut favoriser l’engagement dans les entreprises de plus de 50 travailleurs ou dans les services publics, plutôt que de supprimer le chômage ».

Le MR refuse toute augmentation des recettes

Enfin, il pointe la fiscalité : « Le MR refuse toute augmentation des recettes. Comment voulez-vous réduire les perspectives budgétaires négatives avec zéro augmentation ? » Selon lui, les grandes entreprises, notamment les banques et l’énergie, doivent contribuer davantage. Il prône également une taxation des plus-values et des fortunes.

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