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Philippe Lamberts, conseiller d'Ursula von der Leyen, était l'invité de "Face à Buxant". Cet homme politique, membre du parti Ecolo, est le bras droit d'une figure plutôt axée à droite sur l'échiquier politique. Mais ce n'est pas pour autant qu'il laisse de côté ses volontés écologiques... Il se dit même inspiré par le modèle chinois. Explications.
Philippe Lamberts travaille aux côtés d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Leur objectif ? "Faire avancer le projet de transition écologique d'une manière qui renforce notre économie et qui ne laisse personne sur le côté de la route", explique-t-il dans "Face à Buxant". "C'est vraiment dans ce domaine-là, aux confins de l'économie et de l'écologie, qu'elle (Ursula von der Leyen, ndlr) m'a demandé de travailler".
Si la transition climatique n’est plus en tête des priorités exprimées dans les sondages, elle demeure une des principales préoccupations des Européens. "La plupart de nos concitoyens, la plupart de nos entreprises et des syndicats sont convaincus qu’il faut avancer dans la transition", souligne Philippe Lamberts. Pour lui, le défi est désormais d’opérer cette mutation "sans saboter notre économie ni aggraver la fracture sociale".
Et l’eurodéputé écologiste en est convaincu : l’Union européenne est capable d’agir rapidement lorsqu’elle le décide. Il en veut pour preuve la mise en place du plan de relance post-Covid : "La proposition de la Commission au mois de mars, sommet européen au mois de juillet, adoption par le Parlement, et en septembre, c’était fait. Donc, quand elle veut décider, l'Europe peut aller vite. Là où il y a la volonté, il y a un chemin".
La Chine, un modèle ?
Interrogé sur la compétitivité internationale, Philippe Lamberts pointe du doigt les lenteurs européennes face à des puissances comme la Chine ou les États-Unis.
Selon lui, la solution réside dans une économie inspirée de celle de... la Chine. Car, effectivement, ce pays, tout comme l'Amérique, ne s'embarrasse pas d'autant de taxes et de barrières. "Est-ce qu'on a tendance à faire des législations trop complexes en Europe ? Oui, absolument. Est-ce qu'on doit être capable de simplifier ? Absolument. Et c'est bien l'objectif de cette Commission, aussi, c'est de simplifier sans sacrifier l'ambition", affirme-t-il.
Il n’hésite pas à évoquer le modèle chinois comme source d’inspiration en matière d’économie verte: "Elle est championne du monde des énergies renouvelables, elle est championne du monde de la voiture électrique et de la plupart des composants qui entrent dans toutes les technologies de la transition".
"Elle a fait le pari résolu, il y a déjà au moins une décennie, de s'engager à fond là-dedans", souligne-t-il, admiratif. "La Chine est-elle donc un exemple à suivre ?", rebondi Martin Buxant.
"Je ne suis pas un défenseur du régime politique chinois", ajoute rapidement Philippe Lamberts. "Je dis simplement que quand on voit l'audace qu'ils ont eue dans le domaine automobile, peut-être que si nos constructeurs automobiles avaient fait preuve de la même clairvoyance, ils seraient dans une meilleure position compétitive aujourd'hui".
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