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La Ligue des familles sceptique face à l'accord fédéral sur la crise de l'accueil

La Ligue des familles a affiché jeudi son scepticisme face à l'accord migratoire adopté cette nuit en première lecture par le gouvernement fédéral. Si elle applaudit plusieurs des mesures adoptées, elle affirme que d'autres auront un impact négatif sur les familles migrantes.

"La création de 2.000 places d'accueil supplémentaires pour des demandeurs d'asile est une mesure attendue pour respecter les décisions de justice et l'État de droit", se réjouit la Ligue, qui craint toutefois que ce nombre soit insuffisant pour sortir de la crise de l'accueil que traverse actuellement la Belgique. Elle salue aussi l'inscription dans la loi de l'interdiction d'enfermer des enfants mineurs en centres fermés. Une pratique qui "entraine des dangers réels, irréversibles et importants sur la santé physique et psychique des enfants, quelles qu'en soient les conditions et la durée".

L'ASBL se montre également optimiste concernant le nouveau droit de séjour pour les parents d'enfant mineurs reconnus comme réfugiés, mais regrette que les parents concernés ne soient pas reconnus réfugiés comme leurs enfants. Ceux-ci bénéficieront d'un autre type de droit de séjour.

La Ligue se montre en revanche beaucoup plus réfractaire au durcissement des critères en matière de regroupement familial avec un enfant belge. "C'est une mauvaise réponse à une pseudo-augmentation du nombre 'de bébés-papiers' qui n'existe pas", affirme-t-elle. "Dorénavant, être parent ne suffira plus. Il faudra prouver 'la prise en charge effective' de l'enfant." Et l'ASBL de s'inquiéter des preuves que devront fournir les parents à l'Office des étrangers pour être autorisés à rester sur le territoire belge.

Enfin, l'organisation dénonce "la volonté de la secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration de fermer totalement la porte à une régularisation collective". Elle appelle le gouvernement à revoir sa copie et à fixer des "critères clairs, objectifs et permanents de régularisation".

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