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Le taux d'occupation a diminué à la prison de Mons après un arrêté, pris le 7 juillet par le bourgmestre Nicolas Martin, visant à y endiguer la surpopulation, ont indiqué vendredi les autorités montoises dans un communiqué.
L'établissement pénitentiaire compte actuellement 386 détenus (343 hommes et 43 femmes), contre 424 avant l'entrée en vigueur de l'arrêté du bourgmestre socialiste. La prison de Mons, datant du 19e siècle, a été pensée pour offrir 301 places, pour 274 hommes et 27 femmes.
La mesure communale "a permis de relâcher la pression et d'apaiser les choses", pointent les autorités montoises dans un communiqué. Toutefois, la situation y "reste extrêmement problématique et exige une réponse forte et concrète du ministre fédéral de la Justice", soulignent-elles.
"Les problèmes de surpopulation sont accentués par l'état général de vétusté dans laquelle la prison se trouve", a pointé Nicolas Martin. "À l'instar du palais de justice de Mons, qui est dans un état déplorable, la prison témoigne d'un manque criant d'investissements du gouvernement fédéral." Selon le bourgmestre montois, "la prison de Mons n'a pas fait l'objet de travaux significatifs depuis sa construction en 1867, ce qui la rend totalement inadaptée".
Le 22 juin, le tribunal de première instance du Hainaut a condamné l'État belge à mettre un terme à la surpopulation carcérale à Mons endéans les cinq ans, ainsi qu'aux "traitements inhumains et dégradants présents à Mons" dans un délai de six mois, sous peine d'astreintes.
C'est la troisième fois en trois ans que le maïeur montois prend un arrêté pour réduire la surpopulation carcérale à la prison de Mons, rappellent les autorités communales.