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L'achat de blindés pour l'armée belge suscite la polémique: une facture 10 fois plus élevée que prévu

Prévu initialement à 1,57 milliard d'euros, l'achat de blindés pour l'armée belge pourrait atteindre un coût surprenant de 14,4 milliards d'euros. Une révélation qui agite l'opposition et soulève des questions sur la transparence budgétaire dans ce dossier sensible.

L'achat de 382 véhicules blindés Griffon et 60 blindés de combat Jaguars pour l'armée belge est au cœur d'une vive polémique. Décidée sous le gouvernement de Charles Michel en 2018, cette opération semblait initialement budgétée à 1,57 milliard d'euros. Cependant, un rapport confidentiel de la Cour des comptes, révélé par la VRT, pointe des coûts bien plus élevés, atteignant plus de 14,4 milliards d'euros.

Des frais "oubliés"

Selon ce rapport, les frais d'entretien, de munitions, de pièces détachées et la construction des infrastructures n'avaient pas été correctement évalués. Si ces coûts avaient été intégrés, la facture totale dépasserait de loin les prévisions initiales. Une situation qui soulève des questions sur la gestion stratégique et financière de ce projet majeur pour la défense nationale.

Les budgets sont prévus : il n'y a pas d'impact sur le budget de la défense

Du côté des responsables, le patron de la défense nuance la polémique. "Il est vrai que le coût n'a pas été calculé dans son entièreté dès le début pour avoir un chiffre sur papier, a reconnu le général aviateur Frederik Vansina. Cela n'a pas été fait parce qu'en 2017, en 2018, la question n'a jamais été posée. Mais les budgets sont prévus donc il n'y a pas d'impact sur le budget de la défense".

Théo Francken devra s'expliquer au parlement

Ce n'est cependant pas l'avis de l'opposition, qui qualifie la gestion de ce dossier d'"amateurisme" et demande une plus grande transparence. Tous les partis, de la droite flamande à l'extrême gauche francophone, exhortent le ministre de la Défense, Théo Francken, à donner des explications claires au parlement sur ces dépenses non anticipées.

Le ministre, membre de la N-VA, a jusqu'à présent refusé de commenter cette affaire. Il est néanmoins attendu de pied ferme au parlement où il devra s'expliquer.

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