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L’Arizona veut exonérer les grands CEO du blocage des salaires : la CSC dénonce une attaque contre la solidarité sociale

Par RTL info avec Belga
La CSC Alimentation & Services dénonce une réforme prévue par le gouvernement fédéral visant à plafonner les cotisations patronales sur les très hauts salaires, une mesure qui, selon le syndicat, accentue l’injustice fiscale et met en péril le financement de la sécurité sociale.

Le gouvernement Arizona a pour projet de plafonner les cotisations patronales sur la rémunération de base des plus hauts revenus à 340.000 euros dès juillet 2025, puis à 268.000 euros dès 2027, supprimant toute cotisation au-delà de ces seuils. Une telle mesure « renforce la sécession des plus riches du système de solidarité », dénonce la CSC Alimentation & Services dans une étude publiée jeudi.

Cette réforme concernerait environ 2.070 personnes gagnant plus de 400.000 euros par an, soit 0,04 % des travailleurs, principalement des CEO de grandes entreprises. Dès 2027, aucune cotisation patronale ne serait due au-delà de 22.300 euros mensuels de salaire de base.

« Les plus hauts salaires contribueront nettement moins à la sécurité sociale en proportion de leur revenu », souligne le syndicat. Pour un CEO médian, le taux effectif de cotisations patronales tomberait à 9,3 % contre 24,92 % pour les autres travailleurs.

« Au niveau des impôts, les 1 % les plus fortunés payent déjà nettement moins en proportion de leurs revenus – en moyenne 23 % contre près de 40 % pour la majorité des travailleurs », rappelle l’organisation syndicale.

Le gouvernement justifie cette mesure en affirmant vouloir « attirer et retenir les talents internationaux en Belgique ». Cependant, pour le syndicat chrétien, cette mesure sert avant tout à contourner la loi sur le blocage des salaires, permettant des hausses de salaires pour les CEOs sans augmenter le coût salarial moyen des entreprises.

« La porte est ouverte pour qu’un autre gouvernement diminue le plafond à l’avenir », met en garde la CSC, craignant une érosion progressive du financement de la sécurité sociale « au détriment des finances publiques ».

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