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Le Conseil supérieur de la santé (CSS) estime que le nouveau projet de loi récemment approuvé par la Chambre, proposant de nouvelles limites de vente d'alcool, "ne va pas assez loin". L'organe d'avis préconise des mesures supplémentaires "pour réduire les méfaits de l'alcool", qui "augmente le risque de maladies graves".
Les risques liés à la consommation d'alcool, largement démontrés dans la littérature scientifique, restent encore "mal connus" dans la société belge, estime le CSS, qui prône une meilleure circulation d'informations "correctes et claires" sur ce sujet. L'organe d'avis scientifique préconise ainsi une série de mesures pour faire face au lobbying de l'industrie de l'alcool.
Comme recommandé depuis 2018, le CSS prône une interdiction générale du marketing et de la publicité pour l'alcool, considérée comme "la méthode la plus efficace pour réduire les dommages liés à la consommation d'alcool". Si cette interdiction ne peut être mise directement en place, le conseil propose d'ajouter des messages d'avertissement concernant les risques de l'alcool pour la santé sur les étiquettes des boissons concernées.
Le CSS réitère une autre recommandation : limiter la vente de toutes les boissons alcoolisées, en ce compris la bière et le vin, aux personnes de plus de 18 ans. En effet, le projet de loi approuvé par la Chambre prévoit seulement une interdiction de vente en dessous de 16 ans pour la bière et le vin. Le conseil demande par ailleurs que l'application réelle de la loi soit mieux vérifiée sur le terrain.
Enfin, les experts de l'organe se disent favorables à un prix minimum par unité d'alcool, à savoir un prix plancher par dose de 10 grammes d'éthanol pour tout alcool vendu dans le commerce. "Cela permet surtout de réduire la disponibilité de l'alcool à un prix trop bas", justifie le CSS.
















