Accueil Actu Belgique Politique

Le Gams dénonce le manque de politique harmonisée en matière de lutte contre l'excision

L'antenne belge du Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles féminines (Gams) a dénoncé lundi "le manque de politique harmonisée en matière de lutte contre l'excision en Belgique" dans un communiqué. Comme chaque année, à la veille de la Journée internationale contre les mutilations génitales féminines (MGF) qui se tient le 6 février, l'association réitère son engagement en faveur de la lutte contre l'excision.

L'association a rappelé, encore une fois, les "écarts criants entre les Régions qui minent le travail de prévention et mettent des enfants en danger". Selon le Gams, la Belgique accueillait plus de 23.000 femmes excisées au 31 décembre 2020. Elle accueillait en outre plus de 12.000 mineures nées de mères excisées, risquant de subir, à leur tour, l'intervention.

"Plus de 16.500 femmes excisées ou mineures en danger vivent en Région flamande contre 10.000 en Région de Bruxelles-Capitale et 8.800 en Région wallonne", a noté l'association, avant d'ajouter que la Flandre est la Région qui octroie le plus faible financement à la cause. Découlent alors une augmentation des situations à risques, avec des appels venant de professionnels qui ignorent comment gérer ces situations, selon le Gams.

En 2023, les équipes de l'organisme ont accompagné 91 situations à risques, contre 34 en 2022. C'est pourquoi le Gams exhorte, une fois de plus, les autorités à déployer une "politique harmonisée entre les Régions" et à dégager des financements structurels pour les associations.

En mai dernier, l'association lançait une campagne de sensibilisation nationale à l'aube des grandes vacances. L'objectif était d'informer quant aux risques et conséquences liées aux MGF. Cette campagne était, entre autres, soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région bruxelloise, la Wallonie et la Communauté flamande.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus