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Raoul Hedebouw état l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, le président du PTB a donné ses priorités et ses conditions pour monter dans un gouvernement.
Raoul Hedebouw sera tête de liste à Liège pour le Parlement fédéral. Mais, il mènera campagne partout, y compris en Flandre. Il ambitionne de remporter quatre sièges en juin à Liège, contre les trois que possède actuellement son parti dans cette province.
Le président du PTB dit vouloir une rupture et rappelle ses grandes priorités en trois points : "Le retour de l’âge de la pension à 65 ans et permettre aux travailleurs qui ont un métier pénible de partir plus tôt". Il propose également "d’en finir avec le blocage salarial. J’en ai marre qu’on bloque les salaires en Belgique, il faut rendre aux syndicats un pouvoir de négociation". Il veut aussi instaurer "une fiscalité sur les super-riches". "Je dois constater que dans les partis de droite, on n’est pas d’accord avec nous. Du côté du PS et d’Ecolo, c’est toujours le bla bla, mais quand il s’agit de négocier des accords..."
Est-ce que le PTB est prêt à monter dans un gouvernement?
"Moi, je dis oui. Seulement, s’il y a cette rupture. Je dois dire que ça va être difficile avec les partis traditionnels parce qu’ils ne veulent pas aller chercher l’argent chez les super riches, ils veulent aller chercher l’argent chez les travailleurs", estime Raoul Hedebouw.
La Belgique est un pays de compromis. Si vous restez dans l’opposition, après le 9 juin, vous êtes d’accord que ceux qui auront voté PTB, leurs voix seront un peu perdues?
"Regardez ce que le PTB a réalisé en synergie avec les travailleurs : on a été cherché la réduction de la TVA de 21 à 6 %, le fonds gaz-énergie, le fonds blouse blanche : 1 milliard d’euros que le PTB a été chercher depuis l’opposition, parce qu’on a mis la pression sur les partis de la majorité. Moi, je dis aux gens : mobilisez-vous. Qui a été chercher la suppression de la loi anti-manif ? Les organisations syndicales en synergie avec le PTB".
Est-ce que cela veut dire que vous allez rester dans l’opposition? "Pas du tout, il ne faut jamais dire jamais. Mais, je dois être honnête avec mes électeurs. Effectivement, les partis restent dans le cadre du système libéral, capitaliste. Et je crois qu’il faut une rupture. J’aimerais que les partis de gauche veuillent cette rupture, mais je constate qu’elle n’existe pas. Je ne vais pas commencer à mettre de l’eau dans mon vin pour avoir une piquette. Le gens veulent voter PTB pour cette rupture", conclut-il.
