Les premières maisons de détention en Wallonie à Grivegnée et Jemeppe-sur-Sambre

Ce nouveau type d'espace fermé, de petite taille, est destiné aux personnes de la région condamnées à moins de 3 ans de prison, pour des faits qui ne sont pas liés à la criminalité la plus grave. L'accent y est mis sur l'autonomie, la responsabilité et, dès le premier jour, sur le travail en vue de la réinsertion dans la société.

A Liège, l'ancienne auberge de jeunesse Espace Belvaux, située dans l'entité de Grivegnée, sera transformée en maison de détention pouvant accueillir 60 personnes. A Jemeppe-sur-Sambre, une maison de détention pouvant accueillir 40 personnes sera installée sur le site de l'ancienne caserne de gendarmerie, dans la rue de la Gendarmerie. Les bâtiments actuels, propriétés de la Régie des bâtiments, seront démolis au printemps 2024 en vue de la construction.

Dans les deux cas, les habitants du quartier recevront prochainement une brochure d'explications et seront conviés à une soirée d'information.

Le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, a assuré qu'il serait "très attentif à ce que ce projet, qui vise à lutter contre une forme d'impunité et d'injustice pour les victimes d'actes considérés comme moins graves, mais néanmoins traumatisants, se déroule sans perturber la vie du quartier et de ses habitants."

Même préoccupation pour sa collègue de Jemeppe-sur-Sambre, Stéphanie Thoron: "un financement provenant du Fédéral permettra à la Commune d'engager un coordinateur/médiateur qui pourra créer du lien entre cette nouvelle structure et la vie locale (riverains, acteurs de terrain, asbl, etc.)", a-t-elle fait observer.

Courtrai, Forest, Olen, Zelzate, Ninove, Genk et Anvers constituent autant de communes où a déjà été annoncée l'arrivée d'une maison de détention.