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Les Fédérations des Sociétés Immobilières de Services Public (SISP) bruxelloises ont demandé mardi le retrait du préavis de grève déposé le 26 juin dernier par le Setca BHV. Par voie de communiqué, elles ont lancé un appel au dialogue social sans pression.
L'organisation syndicale a déposé un préavis de grève à durée indéterminée, pointant des conditions de travail difficiles et des acquis perdus. Elle dénonce "une concertation sociale bafouée" face aux directions des 16 sociétés immobilières de service public (SISP) de la Région-capitale.
"Les Fédérations de SISP sont d'autant plus surprises par l'immédiateté du préavis de grève qu'à aucun moment, les parties à la concertation sociale n'ont abordé les SISP sur une situation de travail dégradée ou de difficultés graves. Nous sommes pleinement conscients que le travail au quotidien est exigeant et que l'agressivité est en constante augmentation sur nos sites", ont-elles fait valoir, mardi, dans un communiqué.
Les Fédérations disent constater depuis le remaniement dans la composition syndicale, une perte de qualité de la concertation sociale, et l'annulation unilatérale de plusieurs réunions par le banc syndical.
Pour elles, l'information sur les conditions de travail des collaborateurs du secteur - "pour autant qu'elle soit avérée" - aurait mérité d'actionner les mécanismes de protection prévus par le législateur pour protéger les travailleurs.
Selon les Fédérations de SISP, une enquête menée auprès des 16 SISP à la suite de l'annonce du préavis de grève, a révélé qu'"aucune SISP ne connait de dossier de maltraitance, de harcèlement ou n'est impliquée dans une procédure de cette nature". "Les allégations fragilisent un secteur et des employeurs qui peinent à recruter des talents de demain afin de soutenir la dynamique positive engagée sur le terrain de la professionnalisation et la digitalisation des services…", ajoute le communiqué.
Les Fédérations indiquent que l'accord sectoriel 2021/2022 a été réalisé à 95 %.