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Les activités d'espionnage et d'ingérence étrangère observées en Belgique ont atteint des niveaux qui n'avaient plus été atteints depuis la Guerre froide, affirme le "patron" du renseignement militaire, le vice-amiral Wim Robberecht, dans le premier rapport d'activités jamais publié, ce mercredi, par le Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS).
"Les principales menaces qui pèsent sur la sécurité nationale sont, outre cette ingérence, l'extrémisme violent, le terrorisme et les activités cyber-malveillantes. A cela s'ajoute le retour de la guerre aux confins de l'Europe", ajoute-t-il dans l'introduction de ce rapport.
Le document porte sur 2022, 'année de la création, au sein du SGRS, d'un "Cyber Command", précurseur d'une future 5e composante de l'armée belge, et de l'invasion russe de l'Ukraine.
"D'autres conflits plus lointains font peser un impact sur notre modèle sociétal. Force est de constater que le rythme des menaces ne fait que s'accroître; leurs effets touchent notre population, de près ou de loin. Au final, ces menaces font peser un danger direct sur notre régime démocratique", poursuit l'amiral Robberecht. Le rapport qualifie ces menaces d'"encore plus complexes, imprévisibles et multiples".
Selon son chef, la mission première du SGRS est de "protéger notre pays, nos entreprises et nos expatriés par nos renseignements", alors que son devoir envers la Belgique, la société et les citoyens est de "conseiller judicieusement les autorités".
"Nous sommes présents en appui des opérations militaires, dans la lutte contre l'espionnage et l'ingérence, la cyber-sécurité, la lutte antiterroriste, la lutte contre les extrémismes, la protection de nos ressortissants, la lutte contre la prolifération d'armes de destruction massive (ADM), la lutte contre les organisations sectaires ou criminelles ainsi que dans les domaines de la protection du potentiel économique et scientifique et des infrastructures vitales", résume encore le chef du SGRS.