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"On maintient les gens dans l'assistanat": les CPAS donnent-ils trop vite un revenu d'intégration sociale en Wallonie?

Georges-Louis Bouchez, président du Mouvement réformateur, était l'invité de Christophe Deborsu et Luc Gilson dans le RTL info Signatures ce mercredi. L'occasion d'aborder plusieurs sujets allant de la réforme fiscale à son bouquin autobiographique. 

Mais ce qui a retenu l'attention de Christophe Deborsu, c'est cette phrase que Georges-Louis Bouchez a prononcé lors d'une interview récente avec la presse flamande: "Les CPAS donnent trop vite un revenu, beaucoup de communes socialistes organisent un congé à vie" . D'après les chiffres officiels, la part de personnes recevant le revenu d'intégration sociale du CPAS est plus importante en Wallonie. 46% des allocataires sont wallons, 29% bruxellois et 25% flamands. "Je peux le dire parce que je viens justement de ces milieux, j'ai connu, et je connais au quotidien. C'est dire la vérité", se défend Georges-Louis Bouchez.

Et développe: "Ce ne sont pas les gens qui sont responsables, mais quand vous habitez dans des villes où le CPAS ne fait pas d'activation, et où on vous explique que finalement il vaut mieux une allocation parce qu'on gagne mieux qu'en travaillant..." Il donne ensuite un exemple: "Je viens d'une ville où les jeunes de moins de 25 ans qui ne sont pas aux études, eh bien, 1 sur 2 n'a pas de travail ni d'activité, 1 sur 2 !", martèle-t-il. A côté de ça, le TEC recherche 300 chauffeurs. "N'allez pas me dire que parmi ces jeunes de moins de 25 ans, on ne peut pas en former quelques-uns à avoir un permis de chauffeur de bus pour aller travailler", s'indigne Georges-Louis Bouchez. 

Il rappelle ensuite le taux d'emploi à Mons qui est de 53%, "ça veut dire que 1 personne sur 2 ne travaille pas!". "Nous ne pouvons pas continuer avec des quartiers complets où on maintient les gens dans l'assistanat, ces gens sont prêts à avoir une vie meilleure, mais on ne leur donne pas de perspective et on ne les accompagne pas. Il y a une faute politique qui est majeure", explique-t-il. 

Les malades de longue durée sont également plus nombreux en Wallonie avec un taux de 14% contre 9% pour la Flandre et Bruxelles. "Il y a un problème de système où c'est trop facile d'aller chercher un certificat. Il y a des gens qui souffrent réellement mais il y a également des malades de complaisance", termine-t-il. 

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