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Le psoriasis, cette maladie de la peau chronique qui se traduit généralement par l'apparition de plaques, peut exercer une pression mentale sur les malades, dont beaucoup disent expérimenter de la stigmatisation. Un espoir se profile toutefois pour ces patients grâce aux biothérapies, qui réussissent à faire disparaître presque tous les symptômes, explique à Belga Hugues Fierens, dermatologue à la Clinique Saint-Jean à Bruxelles.
A l'occasion de la Journée mondiale du psoriasis, le 29 octobre, l'association de patients Psoriasis-Contact lance une série de podcasts intitulée "Parlons-en", reprenant des témoignages de patients sur leur maladie. La maladie touche, en Belgique, près de 400.000 personnes, dont 20% sont atteints d'une forme sévère de la pathologie.
Cette maladie chronique auto-immune provoque une inflammation chronique, touchant essentiellement la peau mais elle peut également s'étendre aux articulations. Les cellules de la peau se renouvellent trop vite, entraînant des plaques rouges, souvent squameuses, sur le corps.
Au-delà de sa manifestation physique, cette maladie a également des impacts sur la santé mentale, alors que selon une étude de la Fédération internationale des associations de malades du psoriasis (IFPA), près de la moitié (48%) des personnes vivant avec le psoriasis souffrent d'anxiété. Quatre patients sur cinq témoignent d'un impact de la maladie sur leurs relations et la même proportion expérimente de la stigmatisation, de l'isolation et une image de soi négative.
Grâce aux biothérapies ou thérapies dites ciblées, développées cette dernière décennie, les personnes atteintes d'une forme sévère de psoriasis peuvent désormais voir leurs symptômes disparaître. Ces traitements, plus efficaces, génèrent également moins d'effets secondaires, pointe Dr Fierens. Le psoriasis est "blanchi", c'est-à-dire que les plaques disparaissent, mais les biothérapies permettent également de prévenir ou de traiter les symptômes rhumatologiques.
"On ne peut plus dire qu'on ne pourra jamais guérir" le psoriasis, conclut le dermatologue.















