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Le Premier ministre Bart De Wever a défendu jeudi les décisions de l’accord de l’été devant le parlement. Il a contesté l’accusation de « casse sociale » lancée à gauche. Selon lui, ces mesures s’imposent pour « sortir le pays de l’inertie ».
« Il ne s’agit aucunement de casse sociale mais d’une adaptation nécessaire pour sauvegarder la compétitivité de nos entreprises », a-t-il assuré.
Un train de mesures sera pris pour flexibiliser le marché du travail : fin de l’interdiction du travail de nuit, limitation des préavis à un an, fin du plancher mis aux heures prestées dans le cadre d’un contrat de travail, etc. « Les travailleurs ont tout à gagner de renforcer la compétitivité de nos entreprises », a-t-il affirmé, en insistant sur la hausse du pouvoir d’achat qui viendra en contrepartie pour les travailleurs. D’ici 2029, il s’agira de 4,4 milliards d’euros, a-t-il affirmé.
Des réformes importantes seront également menées en matière de pension, avec la fin des régimes préférentiels pour les policiers et les militaires, l’introduction d’un système de bonus-malus ou l’alignement progressif du régime des fonctionnaires sur celui des autres travailleurs. L’objectif poursuivi est la soutenabilité financière du système. « Je comprends que des personnes soient mécontentes de ces mesures mais c’est l’absence de mesures qui nous a plongés dans cette situation », a ajouté le chef du gouvernement.
Troisième secteur soumis à des réformes importantes : le système des soins de santé, notamment en matière d’honoraires médicaux et de financement des hôpitaux. Ce travail d’ampleur sera mené « dans le respect de la concertation et des droits acquis », selon M. De Wever. Le ton était au panégyrique à la N-VA : « ce que vous avez fait en six mois, c’est du jamais vu », s’est exclamé Axel Ronse à l’adresse du Premier ministre. Il était acerbe dans l’opposition. « À l’unité, vous avez préféré la rupture ; à la main tendue, la gifle au monde du travail », a accusé Khalil Aouasti (PS).
L’inquiétude est grande chez les socialistes comme au PTB sur les conséquences en termes de conditions de travail. « Vous avez montré votre mépris à l’égard des travailleurs. Ce n’est pas l’accord du siècle mais le casse du siècle », a lancé Sofie Merckx (PTB).


















