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Le ministre bruxellois du Climat, Alain Maron (Ecolo), ne souhaite pas dans l'état actuel des choses soumettre le plan énergie-climat de la Belgique à la Commission européenne, à moins que la Flandre n'accroisse ses efforts ou ne fournisse des garanties financières, a-t-on appris lundi soir.
Les 27 Etats membres de l'Union européenne doivent soumettre avant la fin du mois de juin à la Commission européenne une mise à jour de leur plan national énergie-climat (PNEC) 2021-2030, avec l'objectif de réduire de 55% les émissions de CO2. Pour la Belgique, l'objectif est fixé à 47% de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2030 par rapport à 2005.
Il est toutefois probable que la Belgique n'atteindra pas cet objectif, la Flandre ne voulant pas aller plus loin qu'une baisse de 40% des émissions.
Le PNEC belge doit être agrée entre le fédéral et les Régions, M. Maron exerçant la fonction de président de la Commission nationale Climat (CNC). C'est à ce titre qu'il a organisé lundi une concertation entre les différents niveaux de pouvoir.
La ministre flamande de l'Environnement, Zuhal Demir (N-VA), a confirmé sa position.
Et selon elle, M. Maron a indiqué qu'il ne soumettrait pas de proposition pour l'instant, à moins que la Flandre ne révise ses ambitions à la hausse - ce qui paraît extrêmement improbable - ou n'apporte des garanties financières.
En attendant, M. Maron entend mettre à contribution des groupes de travail.
Le cabinet de Mme Demir a toutefois relativisé le risque de blocage. Il ne s'agit que d'un projet, qui sera ensuite suivi de recommandations par pays et le PNEC définitif n'est attendu qu'en juin 2024, a-t-on expliqué de même source.