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À la suite du piratage informatique qui a paralysé l’aéroport de Bruxelles pendant plusieurs jours, le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin a insisté sur l’urgence d’agir : « Il faut qu’on travaille sur la résilience, c’est-à-dire notre capacité à résister au choc, mais aussi à continuer à fonctionner pendant ce choc. »
Le ministre a déposé un projet de loi visant à étendre les plans de résilience à de nouveaux secteurs critiques comme les hôpitaux, la production d’électricité ou encore l’eau potable. Jusqu’ici, ces plans étaient principalement axés sur la menace terroriste.
Des cyberattaques en hausse
« On est dans un monde hyperconnecté, ce qui multiplie les risques », a souligné Bernard Quintin, en référence au piratage récent d’un fournisseur lié à l’aéroport. Les cyberattaques se multiplient, et selon lui, « la Belgique n’est pas à l’abri ».
Il appelle à mettre en place des plans concrets mais aussi à les tester régulièrement : « Il ne suffit pas d’avoir un plan, il faut aussi faire des exercices, des tests, et assurer une bonne coordination. » Le Centre national de crise, placé sous sa tutelle, jouera un rôle central dans cette coordination, dit-il.
Survols de drones sur la Belgique ?
Interrogé sur les risques liés aux survols de drones, comme celui observé à l’aéroport de Copenhague, Bernard Quintin a été clair : « Personne n’est à l’abri. Il ne faut pas penser que nous sommes à l’abri parce que nous sommes éloignés de la frontière avec la Russie par exemple. » Il dénonce l’usage du terme « menace hybride », qu’il juge flou : « On coupe des câbles dans la mer Baltique, on subit des cyberattaques, des drones survolent des aéroports. Ce sont des menaces réelles. »
Le ministre assure qu’un plan de résilience existe déjà, mais qu’il est en train d’être élargi pour prendre en compte l’évolution des menaces : « Nous étendons le champ d’action de ce plan », a-t-il précisé, sans donner de date précise pour son aboutissement.


















