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Petra De Sutter devient la première rectrice d’université transgenre de Belgique : « Comme pour tout ce que je fais… »

Par RTL info
L’ancienne ministre Groen va faire sa première rentrée académique dans quelques jours. Elle était l’invitée de 7h50 sur bel RTL ce mercredi.

Martin Buxant : C’est vous aussi votre première rentrée vendredi prochain en tant que rectrice de l’Université de Gand. Première femme transgenre rectrice de Belgique, c’est une grande fierté pour vous ou pas ?

Petra De Sutter : Oui, oui, j’entends ça à chaque fois. La première pour tout ce que j’ai fait jusqu’à maintenant je pense. Mais en fait, je retourne un peu à la maison parce que j’ai commencé comme étudiante en 1980 à Gand. Et puis bon, je suis rentrée en politique il y a 11 ans et full-time 5 ans, et donc je retourne d’où je viens en fait.

Qu’est-ce qui vous a motivé à quitter la politique ? Vous étiez députée fédérale, élue. Quelque part vous plaquez tout pour diriger l’Université de Gand.

En fait, j’ai pris la décision l’année passée de ne pas être candidate à la présidence de mon parti parce que, honnêtement, je ne pense pas que c’est un job qui m’irait. Je n’ai pas les compétences nécessaires pour être présidente de parti. À ce moment-là, on a commencé à m’appeler à partir de l’Université de Gand en disant voilà, on a des élections l’année prochaine, est-ce que tu voudrais y réfléchir ? Et ma première réaction a été « ben non, j’ai fait le choix, je suis rentrée en politique, je ne vais pas retourner ». Et puis il y a un deuxième coup de téléphone, un troisième coup de téléphone, donc c’était clair que mon nom circulait. Et puis j’ai eu des rencontres et j’ai beaucoup discuté avec les gens, c’était en fait début de cette année.

Vous avez donc pesé le pour et le contre avant d’y aller. Vous en aviez marre de la politique belge ?

Non, non, non, il faut absolument que je dise ça : je ne change pas de carrière parce que j’en aurais marre de ce que je faisais. J’ai beaucoup aimé faire la politique, honnêtement.

Qu’est-ce que vous retenez de positif de votre expérience en politique, de vos dix années en politique, que ce soit au Parlement européen, que ce soit au Parlement fédéral ou au gouvernement ?

Que j’ai le souvenir et la connaissance du fait qu’il y a beaucoup de gens de bonne volonté qui font de la politique et qui veulent vraiment changer les choses. Parce que quand on voit les studios, on lit les journaux, etc., parfois les gens peuvent avoir une autre impression. On ne voit que ce qu’on nous montre : plutôt les conflits, la polarisation, etc. Ce n’est pas faux. Mais il y a beaucoup de gens en politique qui font un boulot formidable, qui y croient, qui veulent vraiment changer les choses. Et donc c’est ça qui me donne de l’espoir.

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