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Raoul Hedebouw veut s’en prendre aux super-riches, « les copains de Georges-Louis Bouchez » : « Chez moi on comptait les pièces de 20 francs », répond le libéral

Par RTL info
Georges-Louis Bouchez, président du MR et Raoul Hedebouw, président du PTB, étaient les invités du Face à Buxant ce dimanche. Les deux hommes ont des opinions politiques diamétralement opposées et le débat est d’autant plus endiablé quand il s’agit du déficit budgétaire de la Belgique. L’un veut taxer les riches, l’autre veut s’en prendre à la fraude sociale.

L’effort pour le budget s’annonce colossal en Belgique. Il faut trouver 16 milliards d’euros d’ici 2029. Interrogés sur la manière d‘y parvenir, Raoul Hedebouw et Georges-Louis Bouchez ont livré des positions radicalement opposées.

Pour le président du PTB, la priorité est claire : « On doit taxer les super-riches. On ne peut pas continuer à aller chercher l’argent chez les pensionnés. » Il dénonce les choix actuels du gouvernement fédéral et cite le comité d’étude sur le vieillissement selon lequel les mesures soutenues par Georges-Louis Bouchez et Bart De Wever pourraient coûter entre 150 et 200 euros aux pensionnés, alors que « les pensions belges sont déjà parmi les plus faibles d’Europe occidentale », dit-il.

« On demande aux pensionnés de travailler plus longtemps et on les pénalise. Moi, je préfère qu’on aille chercher 7 à 8 milliards chez les super-riches, les copains de Georges-Louis Bouchez », affirme le président du PTB, estimant que la Belgique est « un enfer fiscal pour les travailleurs et un paradis fiscal pour les super-riches ».

« Je viens d’un milieu moins aisé que vous »

La réponse de Georges-Louis Bouchez ne s’est pas fait attendre. Visiblement piqué par les attaques personnelles, il a tenu à rectifier : « Chez moi, on comptait les pièces de 20 francs pour faire les courses. Alors arrêtez de la ramener sur le sujet. Je viens d’un milieu moins aisé que le vôtre. Moi je roule pour les vrais travailleurs, pas pour les gens qui profitent du système social et que vous défendez. »

S’opposant fermement à toute nouvelle taxe, le président du MR réaffirme sa volonté de réduire la pression fiscale sur les travailleurs et de s’attaquer plutôt aux abus dans le système social : « L’étude du PTB parle de 8 à 9 milliards rapportés par leur taxe. Mais notre trou est de 20 milliards. Lui, il prend de l’argent aux gens. Moi, je veux que les gens paient moins d’impôts. »

Plutôt que d’imposer les plus riches, le libéral cible les fraudeurs et les abus sociaux, en particulier parmi les malades de longue durée : « J’ai parlé des faux malades, c’est une réalité. Tous vos téléspectateurs connaissent des gens en maladie qu’on voit en vacances sur Facebook avec des soi-disant sorties autorisées. Ça ne peut plus durer. »

Il avance un chiffre tiré d’un sondage du SPF Santé publique : sur un échantillon de 900 personnes en arrêt maladie, 25 % ne remplissaient pas les conditions médicales. « On est le pays au droit social le plus protecteur en Europe, mais aussi celui qui compte le plus de malades de longue durée. Il faut remettre de l’ordre. »

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