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Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé jeudi que son gouvernement acceptait d'augmenter de 5 à 7% des millions de fonctionnaires, mais a demandé la fin des grèves qui durent depuis des mois, après cette "offre finale".
"Je peux confirmer que nous acceptons les recommandations des organismes d'évaluation des salaires en totalité", a annoncé le chef du gouvernement conservateur lors d'une conférence de presse.
"J'appelle tous les responsables syndicaux à accepter ces propositions salariales et annuler leurs grèves", a-t-il lancé, avertissant qu'il s'agissait de l'"offre finale" du gouvernement. "Il n'y aura plus d'autres discussions salariales. Nous ne négocierons pas de nouveau" et "aucune grève ne changera notre décision", a-t-il averti.
Les augmentations annoncées sont notamment de 6,5% pour les enseignants, 7% pour la police, 6% pour certains médecins hospitaliers qui avaient entamé jeudi cinq jours de grève et 5% pour les militaires.
Les syndicats d'enseignants ont annoncé qu'ils suspendaient leurs grèves à venir, dans un communiqué commun, ce dont s'est réjoui M. Sunak.
Le Premier ministre a exclu d'emprunter ou d'augmenter les impôts pour financer ces augmentations, et évoqué des "repriorisations" dans les dépenses publiques.
Il a notamment annoncé l'augmentation du coût des visas pour les immigrants, et celle du montant payé par ces migrants pour accéder au système public de santé, ce qui permettra dit-il d'engranger un milliard de livres sterling (1,17 milliard d'euros).
Le Royaume-Uni a vu se multiplier ces derniers mois les grèves dans le privé comme dans le public en raison de revendications salariales face à l'inflation, à l'origine d'une sévère crise du coût de la vie. Malgré un ralentissement l'inflation s'élevait encore en mai à 8,7% sur un an, le chiffre le plus élevé parmi les pays du G7.