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« Une trahison des valeurs de l’université » : tensions entre Georges-Louis Bouchez et l’ULiège après les incidents survenus lors de la venue du libéral

Par RTL info
Anne-Sophie Nyssen, rectrice de l’Université de Liège, a annoncé l’interdiction des événements politiques dans la salle académique de l’ULiège, provoquant une vive réaction de Georges-Louis Bouchez, qui dénonce une atteinte aux valeurs démocratiques.

Le ton est monté entre la rectrice de l’Université de Liège, Anne-Sophie Nyssen, et le président du MR, Georges-Louis Bouchez, à la suite de la rentrée académique de l’ULiège organisée mardi, racontent nos confrères de Sudinfo. Dans un discours qualifié de « très engagé », la rectrice a dénoncé les violences survenues devant l’université la semaine précédente et critiqué les propos du président libéral.

En cause notamment, une vidéo dans laquelle Georges-Louis Bouchez demandait à la rectrice de « recadrer » les professeurs de l’université ayant manifesté contre sa venue dans le cadre des 20 ans du centre Jean Gol.

« Sacraliser » un lieu symbolique

Anne-Sophie Nyssen a répondu publiquement à ces critiques dans son allocution de rentrée. Après avoir défendu la liberté d’expression des enseignants et dénoncé les amalgames entre manifestants pacifiques et fauteurs de troubles, elle a annoncé une mesure forte : l’interdiction désormais d’organiser des événements à caractère politique dans la salle académique de l’université.

« Oui, nous allons en effet procéder à un certain recadrage… Et pour commencer, nous allons sacraliser la salle académique. En l’interdisant désormais pour toute manifestation à caractère politique », a-t-elle déclaré.

Bouchez dénonce une « trahison des valeurs de l’université »

Cette décision n’a pas tardé à faire réagir Georges-Louis Bouchez. Sur ses réseaux sociaux, le président du MR a fustigé ce qu’il considère comme un renoncement grave aux principes fondamentaux du débat démocratique : « Ses propos relèvent d’une trahison des valeurs de l’université, qui doit toujours permettre à la science et à la démocratie de lutter contre la violence. »

Il déplore également une décision qui, selon lui, prive les partis démocratiques d’un lieu symbolique pour s’exprimer, et s’interroge sur l’équité de l’application de cette mesure.

Des militants libéraux ont ensuite diffusé des exemples d’événements politiques encore programmés dans d’autres locaux de l’université : une assemblée fédérale du PS prévue le 2 octobre dans la salle Kurth, ou une conférence du PTB dans le même bâtiment. « N’y a-t-il pas deux poids, deux mesures ? », s’interrogent-ils.

Enquête en cours après les incidents violents

Parallèlement à cette polémique, l’enquête sur les violences survenues lors de la venue de Georges-Louis Bouchez avance rapidement. Une trentaine de personnes ont déjà été repérées sur les images des caméras de surveillance, fournies par la Ville, l’université et les médias présents sur place. Ces individus sont soupçonnés de coups, insultes, jets de projectiles et dégradations.

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