Partager:
Georges-Louis Bouchez était attendu, jeudi à 18h, à l’Université de Liège pour un événement organisé par son parti. Une foule de plusieurs centaines de personnes s’est rassemblée pour protester contre sa venue.
Très vite, la tension monte. La police doit intervenir pour éviter tout débordement. Chaque militant libéral invité à la conférence est accueilli à coups d’insultes, de pétards, d’œufs et de fruits pourris.
Parmi eux, l’ancienne présidente du Sénat Christine Defraigne, malmenée par les manifestants. « C’était une scène absolument inadmissible, intolérable. Je n’ai jamais vu ça. Dans ma ville, devant mon université, que des braves gens n’aient pas leur sécurité minimale assurée, c’est honteux », déplore-t-elle.
Dans la foule, se trouvent des collectifs pro-palestiniens et antifascistes.
Il y a eu des jets de projectiles, des insultes, des gens qui ont été molestés
Peu avant 20h, le président du MR parvient à pénétrer dans le bâtiment en évitant l’entrée principale. « Tous les soirs, sur nos événements, la sécurité doit être renforcée. Nous avons des pelotons de police. Aujourd’hui, c’est extrêmement violent puisqu’on a des militants qui ont été blessés. Il y a eu des jets de projectiles, des insultes, des gens qui ont été molestés. C’est totalement inacceptable dans une démocratie », s’insurge le président du Mouvement Réformateur.
La soirée se poursuit. Les invités à l’hommage à Jean Gol attendent plusieurs heures, enfermés dans l’université de Liège. « On est restés cloîtrés à l’intérieur pendant plus de deux heures. On nous demandait de ne pas nous approcher des fenêtres parce que ça pouvait être dangereux. Et la soirée a commencé avec plus de deux heures de retard. On n’a pas pu sortir avant 22h45, 23h », raconte l’ancienne présidente du Sénat.
Au total, 12 policiers ont été blessés, 5 ont dû être transportés à l’hôpital. Un agent a subi une commotion cérébrale. Aucune arrestation n’a été réalisée.
Le MR porte plainte
Le président du Mouvement réformateur a annoncé ce vendredi via les réseaux sociaux que son parti allait « déposer plainte contre l’ensemble des auteurs de ces troubles ». Par ailleurs, « plusieurs de nos militants déposeront une plainte à titre personnel », annonce Georges-Louis Bouchez, « compte tenu des atteintes soit à leurs biens – une croix gammée ayant été taguée sur la veste d’une de nos militantes, soit à leur personne ».
« On ne peut pas banaliser de tels actes », répète-t-il dans une vidéo de quelques minutes postée sur les réseaux. Selon lui, des personnes âgées ont été « atteintes physiquement », « des membres du personnel, des sous-traitants » ont été frappés et insultés, tandis que des collaborateurs et élus du MR ont subi jets de projectile, violences et insultes.


















