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Vers un gouvernement bruxellois sans le MR ? « Je pense que c’est un schéma très intéressant »

Par RTL info avec Loïc Parmentier
Les Engagés avaient donné jusqu’à ce mercredi soir au MR pour trouver un accord sur le gouvernement bruxellois. S’il n’y en a pas, Bruxelles pourrait tenter une solution sans les libéraux francophones.

La recherche d’une majorité pour former un gouvernement régional à Bruxelles atteint un tournant décisif. Après 549 jours sans exécutif, la patience du parti des Engagés semble atteinte. Ces derniers avaient fixé un ultimatum au Mouvement Réformateur (MR) : si aucune majorité n’émerge d’ici ce soir, ils envisageront des solutions sans les libéraux francophones. Cet ultimatum marque une nouvelle étape dans une crise politique qui paralyse la région depuis bien trop longtemps.

Si le MR n’arrive pas à trouver une majorité ce soir, les Engagés et leur président, Yvan Verougstraete, envisagent toutes les solutions crédibles pour sauver la région bruxelloise. Un gouvernement de centre gauche est ainsi évoqué, incluant les Engagés, le PS, Ecolo et DéFI, offrant une majorité francophone étroite mais insuffisante, avec 36 députés sur les 72 que compte la région.

Toutefois, cette solution n’est pas sans poser des défis. Les alliances nécessaires pour atteindre cette majorité incluent des figures indépendantes ou issues d’autres formations. Fabian Maingain, ancien membre de DéFI, pourrait ainsi jouer un rôle clé dans cette mécanique politique complexe. Pour Ahmed Laaouej, député francophone bruxellois (PS), cette proposition reste viable malgré ses limites. « Je pense que ce schéma est un schéma qui est très intéressant parce qu’il permet d’avoir une majorité, courte certes, mais une majorité, avec des gens qui ont à cœur de défendre les intérêts de Bruxelles d’abord et qui ont aussi le sens de la courtoisie démocratique, ça c’est important, et qui évitent les slogans provocateurs, les insultes, qui je crois ne contribuent pas à améliorer le climat. »

« C’est notre famille libérale »

L’Open VLD affiche des réserves sur cette reconfiguration de la majorité bruxelloise. Frédéric De Gucht, membre de ce parti, a tenu à rappeler l’importance des équilibres institutionnels propres à Bruxelles. « C’est notre famille libérale, donc c’est logique qu’on se tienne l’un à l’autre, mais comme je l’ai dit, je ne trouve pas que les francophones doivent décider sur la majorité néerlandophone, et donc ce n’est pas à moi d’être un néerlandophone de décider qui doit être dans une majorité francophone. »

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